Articles Publique

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"Lorsque les chrétiens à l'homme charnel, écoute…" dans "The Pilgrim's Progress de ce monde et de ce qui est à venir' de John Bunyan (1628-1688). M. Worldly Wiseman suggère Christian peut jeter son fardeau dans la ville de la moralité en visitant Mr légalité et son fils.

 

https://homocoques.fr/index.php/8-articles/1692-de-la-vie-de-l-esprit-de-l-ame

 

 

 

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https://i.f1g.fr/media/figaro/704x704/2016/05/10/XVMd1a31fb8-167d-11e6-a89c-1994fe330d86.jpg


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Pierre Moscovici avec le ministre portugais des Finances, lors d'une conférence de presse à Lisbonne, le 10 mars 2016. © Rafael Marchante / Reuters/REUTERS

 

LA CHRONIQUE DE RENAUD GIRARD - Les racines chrétiennes de l'Europe sont aussi évidentes que l'identité musulmane du Maghreb ou les racines bouddhistes du Cambodge.

«L'Europe n'est pas chrétienne. Je ne crois pas aux racines chrétiennes de l'Europe», a déclaré le commissaire européen Pierre Moscovici, le dimanche 8 mai 2016, au cours d'une émission politique de la chaîne de télévision privée française BFMTV. Comme tous les citoyens européens, l'ancien ministre des Finances de la République française jouit bien sûr d'une pleine liberté de conscience. Libre à lui de suivre une religion, ou de se définir athée ou agnostique.

 

Mais sa déclaration surprend, car les racines chrétiennes de l'Europe sont un fait. Qu'est-ce en effet que la civilisation européenne? C'est la synthèse de l'Antiquité gréco-romaine, du judéo-christianisme, de l'humanisme de la Renaissance et des Lumières. Le substrat chrétien a même été la condition de possibilité de la modernité politique, en conférant une importance primordiale à la notion de personne humaine et en distinguant le spirituel du temporel.

Pendant 1000 ans, le christianisme a été le fait dominant de l'Europe, autour duquel toute la vie européenne gravitait

Un promeneur, cheminant sur les routes européennes, mais ignorant les racines chrétiennes de l'Europe, ne pourrait rien comprendre, ni à ses monuments, ni à ses noms de lieux, ni à ses jours fériés, ni à ses œuvres d'art, ni à ses livres de philosophie. Les racines chrétiennes de l'Europe sont aussi évidentes que l'identité musulmane du Maghreb ou les racines bouddhistes du Cambodge.

Pendant 1000 ans, le christianisme a été le fait dominant de l'Europe, autour duquel toute la vie européenne gravitait. Les religieux étaient les gardiens de l'héritage antique et les seuls dépositaires de la culture. Jusqu'à la Révolution, c'était l'Église qui avait seule pris en charge l'instruction des enfants, comme les soins prodigués aux indigents.

Pour la philosophe et résistante Simone Weil (1909-1943), l'Europe peut être culturellement définie comme le produit d'une histoire spirituelle chrétienne. Dans son œuvre, elle souligne que le message du Christ rejoint celui de la culture grecque ancienne. Pour elle, l'inspiration religieuse, qui était au cœur de la pensée grecque, centrée sur les notions de personne, de liberté et d'éternité, a conduit directement au Christ.

Faisons un peu d'histoire. À Noël 498, Clovis et 3000 de ses guerriers se font baptiser, adoptant ainsi le Dieu de son épouse Clotilde. En 508, les titres romains de Patrice et de Consul sont remis par l'empereur byzantin Anastase Ier à Clovis, montrant la volonté du roi des Francs de s'inscrire dans l'héritage romain. De ces deux événements, impliquant l'ancrage dans le christianisme et dans la romanité, date le début de la France et peut-être même de l'Europe. Cette double orientation, judéo-chrétienne et gréco-romaine, sera confirmée par le très chrétien roi Charlemagne, qui règne à la fois sur les Francs, les Germains et les Italiens, se fait sacrer empereur par le pape le 25 décembre 800, assurant la synthèse de la tradition romaine et du christianisme, et force les Saxons à se convertir au christianisme.

Au Moyen Âge, ce sont les monastères qui sauvent l'Europe d'un basculement complet dans la barbarie. À cette époque, le nom même de l'Europe, c'est la «chrétienté». Saint Thomas nous enseigne que la foi et la raison peuvent aller de pair ; saint François d'Assise nous apprend la générosité.

À l'époque classique, que serait la pensée pascalienne, sans le christianisme?

À la Révolution, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est rédigée par des députés profondément influencés par le christianisme.

Député à la Constituante (1789-1791) et à la Convention (1792-1795), l'abbé Grégoire (1750-1831), père de l'émancipation des Juifs et militant antiesclavagiste, incarne la rencontre du christianisme et des Lumières.

Reconnaître les évidentes racines chrétiennes de l'Europe est une affirmation culturelle qui n'exclut pas les autres religions et leurs fidèles

Il est curieux qu'un commissaire européen, apôtre du projet européen, renie les racines chrétiennes de l'Europe, alors que la construction européenne a été l'œuvre de dirigeants démocrates-chrétiens. Les pères fondateurs de l'Europe étaient des chrétiens pratiquants, très conscients des racines chrétiennes du continent et c'est cette conscience d'un héritage commun aux différentes nations qui leur ont permis de dépasser les différences nationales pour construire une organisation européenne. Le drapeau européen est d'ailleurs la couronne d'étoiles de la Vierge Marie.

Reconnaître les évidentes racines chrétiennes de l'Europe est une affirmation culturelle qui n'exclut pas les autres religions et leurs fidèles, ne porte pas atteinte au principe de laïcité - qui est un impératif politique de séparation du spirituel et du temporel et non pas un principe culturel -, ne rend pas la foi obligatoire. Cela n'impose pas un dieu, et encore moins une pratique ou une croyance religieuse particulière.

En technocrate de la société de consommation, Pierre Moscovici a cru que l'homme était un être exclusivement économique. Or l'homme est, avant tout, un être culturel.

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 Un promeneur, cheminant sur les routes européennes, mais ignorant les racines chrétiennes de l'Europe, ne pourrait rien comprendre, ni à ses monuments, ni à ses noms de lieux, ni à ses jours fériés, ni à ses œuvres d'art, ni à ses livres de philosophie.

 Les racines chrétiennes de l'Europe sont aussi évidentes que l'identité musulmane du Maghreb ou les racines bouddhistes du Cambodge.

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 .... et ....

 

Le cerveau  (l'esprit) a évolué, il est devenu un terroriste du reste l'organisme ( hcqs : ...du corps de moi-même et celui DE procheS ... et D'Autres.. ) . L(a-e)s  thyroïde(s) brûle(nt), le(s) cœur (physique et affectif) lâche(nt). Notre(s) cerveau(x) a (ont) doublé(s)  .. en espace et en intelligence, mais aujourd’hui, il est hyperactif .....

 

fruits de la

 

mise en place d'un gouvernent mondial

unique détenteur de l'autorité

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 .... Il ( le cerveaux) applique ce qu'on appelle l'hypothèse de la Reine rouge : si on veut rester sur place, si on veut survivre, il faut courir aussi vite  ( ...nous approchons de Temps ZérO.....) que possible. ....

certains pour sur-vivre appliquent l'hypothèse

malheureusement morti--fère

de la Tor-Tue ù

 ....Et le reste du corps n'est pas habitué à ça. Certes, le cerveau doit marcher, et vite, mais il n’a pas la conscience de l'importance vitale des autres organes. Le cerveau est à mon avis devenu un véritable terroriste du reste de l'organisme. Il dort peu, ne se repose pas, est hyperactif. On a donc des maladies psychosomatiques ....

le vouloir ÊTre-là par

SOI-MÊM-Êgaux

ùù

.... et d’autres maladies plus graves ( ... en SON environnement ... ? ) comme Parkinson ou Alzheimer. 

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TOUT

l'univers est contenu dans un seul être humain : toi.
Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu n'aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. Ne cherche donc pas non plus Sheitan hors de toi. Le diable n'est pas une force extraordinaire qui t'attaque du dehors.

C'est une voix ordinaire en toi.

"Si tu parviens à te connaître totalement, si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois tes côtés sombres et tes côtés lumineux, tu arriveras à une forme suprême de conscience.

Quand une personne se connaît, elle connaît Dieu."

Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)>>>>>>

 

 

 

.... triadique *... 

 

 « Une « théologie politique » ne saurait plus croître que sur le terrain du judaïsme ou du paganisme. (…) De même, nul empereur ne saurait garantir cette paix que recherche le Christ : elle est le don de celui qui est « plus haut que toute raison ». »

 

 

 

 

 

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CORRELATs

 

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"La fonction essentielle de cet instrument qu’est une langue est celle de communication. Toutefois les langues ont également deux fonctions secondaires, l’une de servir de support à la pensée, et l’autre d’être un moyen d’expression… Mais, bien avant de servir à communiquer, le langage sert à vivre". 

R. Menahem

 

«Plutôt que de devoir de mémoire, Simone Veil préférait parler de devoir de connaissance et de transmission»

 

 

 

 

La fécondité d’une intervention, professionnelle ou bénévole,

réside dans le pouvoir d’aider une personne à re-naître.

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Une des premières découvertes de l’homo sapiens fut celle de la mort, et une de ses premières pratiques celle de la sépulture.

Avec la sépulture naît la culture, car elle porte les humains non seulement à disposer concrètement des cadavres, mais aussi à restaurer le lien social, troublé par la mort, et à chercher une réponse à la question de la mort.

Aussi est-il juste de considérer la mort comme fondatrice de la culture5. Afin de déjouer la mort, nous créons des illusions, c’est-à-dire nous entrons dans le jeu (in-ludus) afin de la combattre et de la vaincre pour un temps. Nous construisons des maisons, plantons des arbres, labourons la terre, inventons des outils, développons la science, pratiquons la médecine, créons des œuvres d’art, entreprenons des affaires, faisons du sport, écrivons des poèmes, jouons au théâtre, trouvons le temps de lire un livre et, par-dessus tout, nous prenons la parole.

La conscience d’être mortels porte les humains à fonder des communautés, à élever des enfants, à fonder des institutions, à édifier des bibliothèques et des cathédrales, à construire des ponts et à traverser des frontières, à promulguer des lois et à préserver leurs traditions.

La mort, toujours proche, provoque leur imagination créative et devient une source intarissable de culture >>>>>>>>>>>>>>>>>

 

 

 

renaître *

 

...une métamorphose * ...

 

vers la vraie vie & la voie & la vérité

 

 

 

 La joie exige d’être communiquée. L’amour exige d’être communiqué. La vérité exige d’être communiquée. Celui qui a reçu une grande joie ne peut pas la conserver simplement pour lui-même, il doit la transmettre. On peut dire la même chose pour le don de l’amour, pour le don de reconnaître la vérité qui se manifeste.

Benoît XVI , "LA RENONCIATION À LA VÉRITÉ EST MORTELLE POUR LA FOI"

 

 

SCITT : Service Central Informatique et Traces Technologiques -  police-scientifique.science>>>>>>>>>>>>>

 

 

CORRELATs

 

 

 

 

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https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/20/a-kiev-le-proces-du-sergent-russe-qui-ne-savait-rien-de-l-ukraine_6126941_3210.html

 

https://img.lemde.fr/2022/05/20/0/0/4867/3894/664/0/75/0/67ad9ce_1653026882689-csharrock-chichimarine-aprem-3.jpg

Vadim Chichimarine, 21 ans, lors de la deuxième audience de son procès pour crimes de guerre. Kiev (Ukraine), le 19 mai 2022."

..................

En traversant la frontière, au début de la guerre, le chef leur avait dit qu’ils pousseraient jusqu’à Soumy faire une démonstration de force. « Au bout de trois jours, on devait rentrer tranquillement à la maison », raconte Chichimarine. Mais, au lieu de cela, il se retrouve fuyant à bord d’une Volkswagen bondée, avec un pneu crevé et le lieutenant coincé dans le coffre. « Je pensais qu’on allait tous mourir. »


A Tchoupakhivka, le groupe de voisins s’est précipité à l’abri en voyant la voiture. Sur le trottoir, il ne reste qu’Oleksandr Shelipov, 62 ans, conducteur de tracteur, qui pousse son vélo : il a voulu aller vérifier où les bombes étaient tombées. Dans sa main, il tient un portable. Dans cette guerre hybride, c’est pire qu’une bombe. « Sur le siège avant, un soldat, que nous ne connaissions pas, a crié : “Il va nous dénoncer ! Tire, tire.” Chichimarine a tiré par la fenêtre ouverte », raconte Ivan Maltisov, devant la cour. Lui aussi est militaire, même âge que Chichimarine, même crâne rasé. Aux pieds, l’un et l’autre portent encore leurs vieux godillots de soldats, sans lacet pour Maltisov. Un instant, leurs regards se croisent, minuscule lueur dans leurs visages immobiles de vaincus. Ils sont les deux seuls à avoir été pris. En détention, les quelque 600 prisonniers russes sont isolés des détenus ukrainiens pour éviter le lynchage.

 

Lire aussi Article réservé à nos abonnés « Mon fils est mort, je ne comprends pas comment il a été envoyé en Ukraine »

 

CORRELATs

.......la peur....

La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas.

 

 

>>>>> Les points de suspension [Ponctuation] <<<<<

 

 

Pelerin-chemin-de-saint-jacqueshomocoqueS-CHEMINant

 

....... j’ai compris avec les années que s’il y a un monde que la mort ne peut pas toucher, c’est celui des mots.

Le propre de la mort est qu’elle ne se raconte pas.

Ce qu’on peut raconter, c’est la vie ......

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TABLE d'ETAPES

l'amour comm-union

... de la guerre ...

... les affres de l'enfer .....

... l'audace de vieillir ...

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Pelerin-chemin-de-saint-jacques

 

 21.05.22.....l'amour-comm-UNion ......

Aimer savoir est humain, savoir aimer est divin."

Joseph Roux, Abbé et poète français | Né en 1834

 « Paule, souhaite tu communier ? »

« Je veux bien communier, mais avec toi » tel était sa réponse de Paule, une quinzaine de jours avant son décès.

 

 

Pelerin-chemin-de-saint-jacques

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.21.05.22 ......de la guerre ....

"La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas "

 
 

.Pelerin-chemin-de-saint-jacques

........2.06.22  .... les affres de l'enfer .....

.... comment faire abstraction des sentiments contradictoires qui les animent, surtout que la ligne qui sépare l’amour de la haine peut parfois se révéler presque inexistante >>>>>>

 

Pelerin-chemin-de-saint-jacques

 .........02.06.22 .....l'audace de vieillir

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CORRELATs

 

 

 
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EUREKA7

 

 

 

 

ACHEVER CLAUSEWITZ : René Girard: Amazon.fr: Livres

 

l'Âmour *

-comm-UNion-

...   s'est "refroidi   ...

 

....la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité.

Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

 

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire. *

 

 «On peut même avancer que 2012, en tant qu’année survenant au bout d’un processus de la montée formidable de la tension, de la réalisation de plus en plus forte de l’irréversibilité et du caractère eschatologique de notre crise d’effondrement du Système, avec tous les évènements de politique humaine que nous avons signalés, pourrait effectivement apparaître comme un choix métaphysique fait dans “notre histoire” pour la faire apparaître pour ce qu’elle est : l’Histoire est métahistoire.

Dire cela, c’est déjà beaucoup avancer comme hypothèse intuitive à propos de l’évènement. En dire plus et s’avancer sur la voie arrogante de la prévision des choses, serait à la fois inutile et déplacé, en plus de sacrifier à l’arrogance de cette raison subvertie par la Matière dans le cadre de cette contre-civilisation.

Nous devons nous attendre à tout car tout est possible, car nous réalisons désormais que le cours de l’Histoire devenue métahistoire échappe nécessairement à l’entendement courant du temps présent considéré dans sa dimension médiocre.»

>>>>>>>  voir en date du 4 mars 2012 <<<<<<<

 

 

 

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CORRELATs

 

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https://www.lefigaro.fr/vox/societe/matthieu-giroux-la-litterature-est-intrinsequement-antimoderne-car-elle-cherche-a-preserver-la-vie-interieure-20210123

 

Matthieu Giroux: «La littérature est intrinsèquement antimoderne car elle cherche à préserver la vie intérieure»

https://i.f1g.fr/media/eidos/704x704/2021/01/23/XVM0e6cdb0e-5d6a-11eb-9c4a-f8f946d2a3ec.jpg

 

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que la revue Philitt publie un recueil de ses meilleures contributions, son directeur Matthieu Giroux explique la démarche de l’antimoderne, et en quoi elle se distingue de celle du conservateur ou du réactionnaire .

Matthieu Giroux est journaliste, fondateur et directeur de la revue de lettres et de sciences humaines PHILITT fondée en 2013. Il est l’auteur de Péguy, un enfant contre le monde moderne (Première Partie, 2018). Il publie Résister à la modernité (éditions du Rocher), livre collectif rassemblant les meilleurs contributions à la revue depuis sa fondation.

 

FIGAROVOX.- Dans l’introduction de votre recueil «Résister à la modernité», vous reprenez l’apostrophe de Rimbaud «être absolument moderne» pour l’inverser «être absolument antimoderne». Qu’entendez-vous par antimoderne? Est-il possible de rejeter la modernité en bloc?

Matthieu GIROUX.- Les antimodernes renvoient à une tradition précise très bien thématisée par Antoine Compagnon dans un livre paru en 2005 Les antimodernes: De Joseph de Maistre à Roland Barthes. Il est essentiel de comprendre que les antimodernes sont des modernes. Ce sont, comme dit Compagnon, des modernes «déniaisés du moderne», des modernes «contrariés».

Car, en réalité, il n’y a d’antimodernes que dans le monde moderne, époque dont la datation précise varie selon les écrivains. Certains disent que le monde moderne commence avec la révolution scientifique de Galilée (Michel Henry), d’autres avec la Réforme protestante (Joseph de Maistre), d’autres encore avec la Révolution industrielle (Günther Anders).

Charles Péguy, lui, fait commencer le «monde moderne» en 1881. Les antimodernes sont ceux qui identifient dans leur époque une forme de déclin spirituel et de diminution de l’homme. Les antimodernes sont paradoxaux car ils allient souvent une critique de l’idéologie du progrès avec une grande modernité esthétique. Baudelaire, Péguy, Bernanos détestent leur époque mais l’expriment à travers des formes littéraires renouvelées.

D’un point de vue politique, les antimodernes sont encore ambivalents car ils sont souvent engagés dans les aventures politiques de leur temps. On peut aussi ajouter qu’ils sont très individualistes alors qu’il y a chez eux une critique permanente de l’individualisme. En résumé, les antimodernes sont, malgré eux, partie prenante de la modernité.

En quoi l’antimoderne se distingue-t-il du réactionnaire ou du traditionaliste?

Joseph de Maistre, qui est le père de la réaction, est souvent considéré comme un antimoderne pour des raisons à la fois esthétiques et philosophiques. Sa langue est brillante et moderne, tant et si bien que Robert Triomphe disait de lui qu’il était un «Voltaire retourné». De même, Maistre, bien que contre-révolutionnaire estime que la «contre-révolution ne sera pas une révolution contraire mais le contraire de la révolution».

La Révolution est pour lui un châtiment qui doit purifier le peuple français par le sang. Il entérine la marche de l’histoire et un retour à l’ordre ancien n’a pas de sens à ses yeux. Selon moi, il y a presque un malentendu sur la notion de réactionnaire si l’on considère que Maistre l’initie. Aujourd’hui, le mot «réactionnaire» est dévoyé et ne renvoie à aucune réalité. On accuse confusément des personnalités d’être «réactionnaires» alors que ce sont, en gros, des libéraux conservateurs nostalgiques d’un passé récent, souvent celui de la France sous le Général de Gaulle.

Les traditionalistes à la Louis de Bonald ou les tenants de la Tradition à la René Guénon renvoient à des modes de pensée différents. Bonald est un doctrinal, précurseur de la sociologie française, qui n’a pas le charme esthétique d’un Maistre. De ce point de vue, c’est précisément parce qu’il n’est pas moderne qu’il n’est pas antimoderne.

Guénon, quant à lui, estime que l’histoire de l’humanité est une longue dégradation depuis un Âge d’or immémorial. Son logiciel mental est indépendant des catégories modernes. Il cherche moins à formuler une critique antimoderne qu’à asséner que la modernité est une anti-Tradition.

Vous critiquez l’homo reactus, c’est-à-dire le réactionnaire qui fait de l’anti-politiquement correct un réflexe. Pourquoi? N’est-il pas un peu snob que de vouloir trier entre les bons et les mauvais antimodernes? L’union contre le progressisme n’exige-t-elle pas de faire front?

Homo reactus, néologisme inventé en référence à l’Homo festivus de Philippe Muray, n’est pas un réactionnaire au sens stricte. Si l’on considère que Joseph de Maistre est un réactionnaire - et nous avons vu que c’était déjà problématique - alors Homo reactus n’est pas un réactionnaire.

Homo reactus désigne plutôt une certaine frange des journalistes et des intellectuels qui ont fait du politiquement incorrect un argument commercial et une fin en soi. Homo reactus est politiquement incorrect, non parce qu’il défend une vision du monde profonde, mais par principe, pour montrer que, surtout, il n’est «pas-de-gauche».

Ce qui permet de rapprocher les antimodernes, c’est leur ethos, c’est-à-dire leur tempérament. Ils sont habités par une conviction profonde : le monde qui est le nôtre a quelque chose de scandaleux

Homo reactus, contrairement aux antimodernes, n’est pas du tout scandalisé par le monde tel qu’il est, il s’en accommode parfaitement et ne cherche pas à renverser la table. Comme son nom l’indique, Homo reactus réagit, mais il ne porte pas de discours positif. C’est un homme du ressentiment, tel qu’il a été thématisé par Nietzsche. Rien à voir donc avec les antimodernes dont la radicalité philosophique et esthétique bouleversent le sens commun.

Vous nous faites découvrir énormément d’auteurs…Charles Péguy, Dostoïevski, Georges Bernanos, Léon Bloy, Soljenitsyne, Baudelaire, Guénon, Chesterton: quel est le point commun de tous ces écrivains?

Ce qui permet de rapprocher les antimodernes, tant ils différent sur de nombreux points quand on les prend individuellement, c’est leur ethos, c’est-à-dire leur tempérament. Ils sont habités par une conviction profonde: le monde qui est le nôtre a quelque chose de scandaleux. Le monde moderne est à la fois laid, bête et inique.

Le développement de la technique défigure la surface de la terre et avilit l’homme, les modes de vie contemporains encouragent un rapport utilitariste à autrui et mettent en berne la spiritualité, l’hégémonie du capitalisme aboutit à une nouvelle forme de servitude. Cet état de fait est la raison de la colère des antimodernes. Et ils ont en commun de ne pas transiger avec le monde tel qu’il est, de ne jamais «s’habituer», pour reprendre une terminologie de Péguy.

Leur vitupération, si elle peut être le signe d’un certain pessimisme, n’est pas pour autant une invitation au désespoir. Au contraire, l’antimoderne est travaillé par l’espérance et c’est de cette inadéquation entre la réalité et leur idéal que naît leur souffrance ainsi que leur inépuisable volonté d’en découdre.

Votre revue laisse une grande part à la littérature. En quoi celle-ci est-elle un antidote à la modernité?

La littérature est une manière unique, non théorique, de rendre compte de la réalité. En cela, la littérature s’oppose à la démarche des sciences sociales. Alors que ces dernières réduisent la réalité à des entités objectives, évaluées selon des méthodes quantitatives, la littérature tire sa légitimité de la subjectivité qui la produit.

Ce serait une erreur, par exemple, de réduire l’œuvre de Balzac à une entreprise réaliste, voire naturaliste, de glorifier la Comédie humaine seulement parce que, comme on l’entend souvent, elle concurrencerait l’état-civil. Il y a chez Balzac plus qu’une description réaliste de la société française du XIXe siècle: il y a aussi la magie de la peau de chagrin ou le charisme faustien d’un Vautrin. Dostoïevski, qui avait beaucoup lu Balzac, avait compris cela.

La littérature est intrinsèquement antimoderne dans la mesure où elle cherche à préserver l’existence de la vie intérieure

Son œuvre, si elle a une dimension sociologique, est une aussi une plongée inquiétante dans les bas-fonds de la psyché humaine, une tentative de dévoilement du mystère profond de l’existence (Dieu, l’âme, la liberté). La littérature est intrinsèquement antimoderne dans la mesure où elle cherche à préserver l’existence de la vie intérieure. D’une certaine manière, on peut dire que le naturalisme - qui voulait donner à la littérature un statut scientifique - est une entreprise non-littéraire. La réduction sociologique de la littérature entraîne sa propre destruction.

Vous écrivez que le moderne se caractérise par la haine du secret et prescrivez contre le culte de la transparence et de l’exhibition la noblesse de la dissimulation. Pourquoi le moderne est-il hostile au secret? En quoi celui-ci est-il précieux à la civilisation?

Le moderne ne croit pas qu’il existe une dimension cachée de l’existence, quelque chose qui échappe à une description objective. La modernité s’est en partie construite sur la dénonciation de certaines «illusions métaphysiques». Les grands mouvements scientistes de la fin du XIXe siècle sont la caricature de cette idéologie matérialiste: la nature de l’être est matérielle et rien n’existe qui ne puisse s’expliquer par des méthodes scientifiques.

Dès lors, ce qui n’est pas démontrable rationnellement mais qui renvoie à un autre type de convictions (la croyance, la foi, l’intuition etc.) est d’emblée exclu de la réalité. Le moderne est hostile au «secret» car il ne le comprend pas et préfère s’en moquer en l’accusant de relever d’une forme de superstition.

Michel Henry, ce grand philosophe malheureusement peu connu, estimait que la tradition philosophique occidentale avait été incapable de penser l’intériorité de la vie car elle fonctionnait selon le paradigme de la représentation, du voir, de la monstration.

Or, pour Henry, l’essence de la vie consistait à ne pas se montrer, à reposer dans le secret. Cette occultation de la vie est aux yeux de Henry la forme moderne de la barbarie.

 

À lire aussi

 

https://www.homocoques.com/c0307.09_Rene_Girard_Introduction_1_.htm

 

Les travaux de René Girard révolutionnent les sciences humaines. Aussi est-il considéré pour certains comme le penseur le plus important depuis plusieurs siècles, bousculant Marx, Freud, Lévi-Strauss, Deleuze...... pour d'autres comme un charlatan, d'autant qu'il se réfère entre autre à  la Bible comme prophétique du Christ...

René Girard pense comme Simone Weil, que les Evangiles sont une théorie de l'homme avant d'être une théorie de Dieu. Une carte des violences où son orgueil et son envie enferment l'humanité.

RG insiste plus particulièrement sur les aspects inter-individuels, les conséquences du mimétisme et des médiations au niveau des individus, ainsi que sur les aspects anthropologiques qui sont leurs conséquences au niveau des sociétés humaines.
Cette démarche est très pertinente dans la mesure où elle nous amène à nous interroger, en dehors de tout credo, sur nous-mêmes et sur nos sociétés. Et c'est bien là le plus important, l'oeuvre de RG se présente comme une théorie scientifique. Elle expose une explication de l'humain concurrente des théories psychanalytiques, ethnologiques, anthropologiques, sociologiques, etc. et le moins que l'on puisse dire est qu'elle est bien documentée.

Cetdocument se veut une introduction à la pensée de René Girard

 

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 pensée qui comme Simone Weil et Goethe, nous appellent

 

 

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/12/04/01016-20181204ARTFIG00293-prostitution-sur-les-reseaux-sociaux-l-uberisation-de-l-exploitation-des-mineurs.php

 

Tablettes et autres objets connectés ont largement facilité la multiplication de ces «conduites prostitutionnelles», s'alarme l'association Agir contre la prostitution des enfants. 90053098/nito - stock.adobe.com

 

Selon les associations, entre 6000 et 10.000 mineurs se prostitueraient en France.

Des «camgirls» qui envoient des vidéos intimes en échange de cadeaux. Des «loverboys» qui prostituent leur petite amie ou qui partagent des photos osées. Des proxénètes qui recrutent sur les réseaux sociaux avec le mot-clef #argentfacile. Des «chatrooms» qui organisent des rencontres en trois clics… Depuis le recrutement des jeunes proies jusqu'à la mise en relation avec les clients, en passant par les pressions sur les victimes, smartphones, tablettes et autres objets connectés ont largement facilité la multiplication de ces «conduites prostitutionnelles», s'alarme l'association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE). C'est aussi ce qui a frappé le député LaREM d'Ille-et-Vilaine Mustapha Laabid, qui présentera en mars sa proposition de loi «visant à traiter de manière spécifique la prostitution des mineurs».

 

Aucune étude nationale n'a jamais chiffré le fléau. Mais ils seraient entre 6000 et 10.000 mineurs, selon le mouvement du Nid, à se prostituer en France. «Beaucoup en Île-de-France, précise Hélène Bidard, adjointe à la maire de Paris chargée de l'égalité femmes-hommes. On constate une pluralité des modes de prostitution, qui deviennent de plus en plus fluides, donc de plus en plus difficiles à repérer et qui donnent l'impression d'une espèce d'“ubérisation”de l'exploitation sexuelle des enfants. Avec un âge moyen d'entrée dans la prostitution de 14 ans!»

Et «des petits proxénètes à peine plus âgés que leurs victimes», soupire Armelle Le Bigot-Macaux, présidente de l'ACPE. «L'augmentation observée du nombre de mineurs adoptant ces conduites peut s'expliquer notamment par la généralisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication, souligne le rapport 2018 de l'association sur l'Exploitation sexuelle des mineurs en France. Les outils numériques donnent aux adolescents une illusion de virtuel et peuvent laisser croire que leurs actes n'ont pas de conséquences sérieuses.»

« Alors qu'auparavant le retour au domicile familial ou au foyer ou les mesures d'éloignement entraînaient la coupure avec les influences ­néfastes, le fait que les victimes possèdent désormais un smartphone les rend toujours aussi vulnérables à l'emprise »

Arthur Melon, secrétaire général de l'ACPE,

Il y a dix ans, «ces filles avaient 14-15 ans, aujourd'hui, c'est 10-11 ans: le phénomène monte en puissance dès la sixième!, raconte Katia Baudry, éducatrice en Seine-Saint-Denis. Connectées 24 heures sur 24, elles regardent du porno, des clips de rap, des émissions de télé-réalité et pensent que c'est la réalité. Elles ont compris qu'avec leur capital beauté elles peuvent réussir tout de suite, plus vite qu'avec leur capital scolaire…» Sur Coco.fr, par exemple, un «site de chat simple et rapide», il suffit de s'inscrire avec un pseudo et d'indiquer que l'on est majeure pour recevoir instantanément des dizaines de propositions salaces. Quand on avoue que l'on a «que 14 ans et demi», certains répondent «pas grave!». Un «Sugar Daddy» de 37 ans propose «sortie, ciné, shopping, sexe», pour «un budget de 500 à 1000 euros par mois». Et quand on lui précise ne pas avoir beaucoup d'expérience, il n'hésite pas: «Sympa! Tu apprendras avec moi», agrémenté d'un smiley.

«Le phénomène est extrêmement évanescent, confirme Barthélemy Hennuyer, substitut du procureur au TGI de Paris. Il y a un “proxénétisme de cités”, avec des victimes exploitées sur des périodes assez courtes, dans différents Airbnb, donc il faut obtenir des éléments très vite, procéder à des géolocalisations en temps réel. Avec la multiplicité des réseaux sociaux, c'est compliqué. Sur Snapchat, par exemple, les messages s'effacent après avoir été lus…»«On a toujours un temps de retard!», renchérit un éducateur. En outre, souligne Arthur Melon, secrétaire général de l'ACPE, «alors qu'auparavant le retour au domicile familial ou au foyer ou les mesures d'éloignement entraînaient la coupure avec les influences néfastes, le fait que les victimes possèdent désormais un smartphone les rend toujours aussi vulnérables à l'emprise».

À Rennes, ce sont des «mamans de filles de 13 ou 14 ans» qui ont alerté Mustapha Laabid. «Sur le volet législatif, plusieurs failles sont à déplorer, en particulier dans le cadre du proxénétisme en ligne», indique le député. Outre des sanctions plus importantes pour les proxénètes comme pour les clients des prostitués mineurs, sa proposition de loi vise les hébergeurs des annonces: «Aller vers une présomption de responsabilité, insiste-t-il, faciliterait la fermeture des sites Internet où prolifère de plus en plus la prostitution des mineurs.»

Sujets

 

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Être «camgirl» ou «camboy» ne relève pas de la prostitution, selon la Cour de cassation

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.https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/etre-camgirl-ou-camboy-ne-releve-pas-de-la-prostitution-selon-la-cour-de-cassation-20220519

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