https://www.cairn.info/pourquoi-y-a-t-il-quelque-chose-plutot-que-rien--9782130624264-page-9.htm

Le mot « métaphysique » suscite parfois encore réprobation ou sarcasme. Presque disparu des programmes scolaires, le mot était supposé trahir la naïveté ou l’ignorance de son utilisateur : la chose elle-même était morte, disait-on, l’histoire de la philosophie l’avait enterrée. Car pour qui la philosophie se confond avec son histoire, l’histoire de la philosophie se confond, elle, avec celle de la mort de la métaphysique. Mais alors depuis quand ? Hume (les Dialogues) ? ou Kant (« incapacité de la raison à sortir des limites de l’expérience ») ? ou Hegel (logique d’entendement) ? ou Marx (la camera obscura de l’idéologie) ? ou Comte (l’« âge métaphysique ») ? ou Nietzsche (les « arrière-mondes ») ? ou Freud (« illusions de la libido sciendi ») ? ou Carnap (« non-sens ») ? ou Popper (« ligne de démarcation ») ? ou Heidegger (« oubli de l’être ») ? ou Foucault (« nous sommes vouées historiquement à l’histoire ») ? ou Derrida (« déconstruire la métaphysique ») ?, etc. Il était inutile d’objecter que certains de ces mêmes philosophes avaient contribué à renouveler les questions métaphysiques, ou que d’autres, métaphysiciens déclarés, avaient dans le même temps bâti des systèmes spéculatifs aussi solides que ceux de l’âge classique ; il ne servait à rien non plus d’avancer que la longueur de l’agonie rendait le décès suspect (elle était donc bien vivante pour qu’il faille sans cesse refaire part de sa mort !) ou que la disparité de ses adversaires – certains brandissant contre la métaphysique « la » science, d’autre…

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