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Les émotions, loin d'être seulement «dans la tête», se ressentent aussi dans notre organisme. undrey/Adobe stock.
PSYCHOLOGIE - Des symptômes physiques inexpliqués peuvent signaler une difficulté d'ordre psychologique.
Un mal mystérieux. Depuis seize ans, Achille*, quadragénaire parisien, souffre de douleurs inexpliquées au ventre. Des spasmes sous les côtes l'empêchent de dormir. Il a suivi toute une batterie de tests : scanner, échographie, IRM, fibroscopie, coloscopie. Il a consulté un neurologue, une diététicienne, un naturopathe, deux gastroentérologues, trois acupuncteurs, fait des séances d'hypnose et même vu des magnétiseurs. En désespoir de cause, il a fait une « diète chamanique » au Portugal où il a pris de l'ayahuasca, une plante guérisseuse amazonienne. Mais rien n'y fait. Ses douleurs persistent.
À l’instar d'Achille, des millions de Français cherchent en vain une explication à leurs douleurs. Cette errance diagnostique peut avoir plusieurs explications : le patient n'est pas encore tombé sur le « bon » praticien, la médecine n'est pas assez pointue pour comprendre sa pathologie... Troisième possibilité, « le problème n'est pas somatique de prime abord », explique Antoine Bioy, psychologue clinicien au CHU de Bordeaux et professeur de psychologie clinique et psychopathologie à l'université Paris 8. « L'individu est insatisfait dans sa vie, il peut avoir des relations conflictuelles avec les autres. La bonne nouvelle, c'est qu'il peut résoudre son mal, si besoin en se faisant accompagner », décrypte le spécialiste.
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Chez Spinoza, corps et esprit constituent une seule et même chose. Le philosophe François Roustang estime que « l'intelligence première et fondatrice est celle du corps ». Et de fait, ce dernier nous parle. Il exprime la souffrance psychologique lorsqu'elle n'est pas verbalisée. La sagesse populaire l'avait pressenti il y a bien longtemps déjà : ne dit-on pas “en avoir plein le dos”, “se faire de la bile” ou “se prendre la tête” ? « Les émotions ne sont pas des données purement psychologiques. Elles se ressentent physiquement. Lorsque j'éprouve de la joie ou de la colère, par exemple, cela se traduit dans mon corps », explique Antoine Bioy. Face à une situation perçue comme dangereuse ou décisive, les battements du cœur s'accélèrent. Si vous devez passer un examen ou réaliser une présentation face à un public, votre estomac se “noue”. « La sphère gastro-intestinale est extrêmement innervée. C'est un lieu privilégié d'expression des émotions », précise Antoine Bioy.
La médecine psychosomatique est une approche de la pathologie qui tient compte de facteurs psychiques et émotionnels dans son déclenchement, son évolution et sa guérison.
Philip Pongy, psychiatre à Nîmes.
Un pan de la science s'intéresse aux relations entre la psychologie et la douleur : « La médecine psychosomatique est une approche de la pathologie qui tient compte de facteurs psychiques et émotionnels dans son déclenchement, son évolution et sa guérison », expose Philip Pongy, psychiatre à Nîmes. Le médecin énumère ainsi des maladies telles que « la polyarthrite rhumatoïde, la rectocolite ulcéro-hémorragique, le diabète juvénile de type 2, l'ulcère gastro duodénal ou l'hypertension artérielle essentielle » dont le déclenchement et les poussées évolutives découlent en partie « de facteurs traumatiques existentiels annihilant les défenses psychiques au profit des réactions somatiques ».
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Quid des pathologies du quotidien ? En cas de douleurs diffuses ou de fatigue chronique, le premier réflexe est de consulter un généraliste qui orientera le patient vers le bon spécialiste. Si les examens ne donnent rien, c'est peut-être que le corps exprime à l'individu le besoin d'opérer des changements dans sa vie. L'accompagnement d'un psychologue ou d'un thérapeute pourra s'avérer utile.
Que penser des médecines alternatives qui prétendent aider à décrypter les messages du corps ? « L'hypnose, l'acupuncture et la méditation de pleine conscience ont fait l'objet de recherche scientifique probante. Les internes en médecine suivent désormais un module obligatoire sur ces trois pratiques », indique Antoine Bioy. Quant aux autres disciplines, prudence. La kinésiologie ou le reiki, des méthodes thérapeutiques censées accroître les capacités d'auto-guérison du corps, n'ont jamais démontré leur efficacité, et certains praticiens sont suspectés de dérives sectaires. La tentation de recourir à des techniques alternatives se comprend quand le patient ne trouve aucune réponse dans la médecine traditionnelle. Mais attention à ne pas consulter n'importe qui.
*Le prénom a été modifié
COMMENTAIREs
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Dès lors qu’un philosophe s’appuie sur la pensée de Spinoza, je souris. D’ailleurs, comment peut-on prétendre être philosophe en ayant une telle référence? Dire du corps qu’il est l’intelligence 1ère c’est se fourvoyer lamentablement. Le corps n’est que la prison de l’âme dans laquelle elle s’oublie, suivant les desseins du geôlier qui l’y a incarcérée. Nombre de symptômes sont l’expression inconsciente de la mémoire de l’âme. Alors me direz vous, si ce que je dis est vrai, en ai je la preuve? Spinoza nous démontre le monisme en l’absence de preuves contraires. Aussi, sa démonstration s’effondrera comme un simple château de cartes lorsque la mémoire de l’âme sera prouvée par le truchement de la réincarnation de celle ci. Je vous vois déjà sourire et me conseiller du repos mais pensez vous que je puisse assener comme vérité quelque chose dont je n’ai pas la preuve? Posez vous donc la question de savoir pourquoi il est dit que Jésus viendra nous délivrer par la Vérité! N’est ce pas de cette Vérité, dont il est implicitement le seul détenteur, qu’il nous apportera la preuve? Oh je vous voyais déjà imaginer que Jésus descendrait du ciel au son des cloches pour l’annoncer. Avez vous laissé la porte ouverte à l’idée que son âme pourrait tout simplement être déjà parmi nous… réincarnée? Il sera donc à lui de prouver qu’il est bien celui qu’il dit être car il n’y a pas de vérité sans preuve(s). À commencer par la preuve visuelle si je veux être écouté et pas pris pour un fou...
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