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A ce titre ne peut-on pas penser que l’espérance amoureuse est un « enfant inquiet » d’Éros
et/ou de l’amour propre ?
L’espérance amoureuse n’est-elle pas un obstacle majeur au bonheur de l’amour ?
L’amour propre, cet amour de soi sous le regard de l’autre, n’est-elle pas l’espérance même ?
Les Stoïciens voyaient dans l’espérance une passion (Éros ou amour propre ?)
Spinoza voyait dans l’espérance un manque de connaissance, une impuissance de l’âme dont
il importe de se libérer pour tendre vers le bonheur.
C’est pourquoi on peut penser que quand l’espérance est là, le plaisir et la volonté d’aimer
n’étant pas là, le bonheur d’aimer ne peut pas être là non plus.

Il paraît difficile voire impossible d’être heureux sans aimer, ne serait-ce au moins qu’
 
 
aimer l vie !

Désirer ce qui est et qui dépend de soi c’est aimer pour le plaisir d’aimer.
Désirer ce qui n’est pas et ne dépend pas de soi c’est espérer.
Si le désir est manque (Platon), le bonheur d’aimer est manqué

En revanche, si le désir c’est d’abord le plaisir d’aimer (Aristote et Spinoza), les écueils de
l’espérance
et de l’amour propre passant ainsi au second plan, le bonheur d’aimer a plus de chance
d’exister

Aussi peut-on penser avec André Comte-Sponville qu’il faille pour être heureux d’aimer :
- Désirer un peu moins ce qui manque et un peu plus ce qui est,
- Désirer un peu moins ce qui ne dépend pas de soi et un peu plus ce qui en dépend,
- Espérer un peu moins et vouloir un peu plus (pour ce qui dépend de soi)
- Espérer un peu moins et aimer un peu plus (pour ce qui dépend de soi)
 
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