http://www.biblisem.net/citatio/citdenis.htm

 

Si donc je suis bien pénétré de cette théorie des correspondances, et si je suis chrétien, je puis faire entrer toute la nature, toute la vie moderne, toutes les ressources de ma sensibilité dans l’œuvre destinée à l’église. Un tel art oblige à un effort de sincérité et pour ainsi dire d’introspection qui exclut le convenu et par conséquent l’académisme. Représenter, symboliser nos émotions religieuses par des formes et des couleurs, c’est travailler sur notre fonds le plus intime. L’œuvre d’art naît ainsi de l’expérience personnelle de l’artiste. Au lieu d’un système d’allégories ou de hiéroglyphes froid, banal, figé, au lieu d’un réalisme sentimental de qualité douteuse, l’artiste chrétien nous doit donner un art vivant, et parler le langage de son cœur. Je vois là une sorte d’ascèse qui met au service de la Foi notre excès de sensibilité. Eh ! sans doute, il y a eu et il y aura d’autres formules, l’art chrétien est inépuisable mais s’il doit traduire les aspirations de chaque époque, n’est-ce pas la forme d’art qui convient le mieux au temps présent ?

 

https://www.lemonde.fr/culture/article/2006/11/11/maurice-denis-un-peintre-entre-gauguin-et-dieu_833499_3246.html

 

https://www.kazoart.com/blog/maurice-denis-le-nabis-aux-belles-icones/

 

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