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https://www.lefigaro.fr/faits-divers/viol-en-pleine-rue-a-nancy-un-homme-deja-condamne-pour-meurtre-mis-en-examen-20220505

 

Après le viol d'une jeune femme de 22 ans, un suspect de 37 ans a été placé en détention provisoire mercredi 4 mai.

 

Un homme de 37 ans, Nicolas A., a été mis en examen mercredi 4 mai pour «viol sous la menace d'une arme et menaces de mort réitérées», a appris Le Figaro par le parquet de Nancy, confirmant une information de L'Est Républicain . Le suspect a été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès.

 

Les faits ont eu lieu mercredi 27 avril aux alentours de 22h30. Une jeune femme de 22 ans rentre chez elle après sa journée de travail. À l'approche du pont de Malzéville (Meurthe-et-Moselle), qui relie la commune de Malzéville à Nancy, un individu l'entraîne à l'abri des regards et la viole sous la menace d'un couteau. Avant de partir, l'agresseur menace de la tuer ainsi que sa famille si elle porte plainte.

Des analyses génétiques sont rapidement ordonnées. Dès le lundi 2 mai, un ADN masculin est découvert sur l'écharpe de la victime et sur les prélèvements effectués lors de l'examen médico-légal. «Cet ADN correspondait à celui d'un homme déjà enregistré au FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques, NDLR)», indique au Figaro François Pérain, procureur de la République de Nancy.

Il s'agit de Nicolas A., 37 ans, jardinier auprès d'une association d'insertion. Interpellé lundi 2 mai en début de soirée à Nancy, à proximité de son domicile, le suspect nie dans un premier temps les faits : il n'explique pas la présence de son ADN sur l'écharpe de la victime. Puis, confronté aux résultats des prélèvements médico-légaux, il indique n'avoir aucun souvenir des faits mais «regretter ce qu'il s'est passé avec cette demoiselle».

Un individu condamné pour meurtre en 2010

Nicolas A. est déjà connu de la justice. En mai 2010, il a été condamné par la cour d'assises du Nord à 20 ans de réclusion criminelle pour «des faits de meurtre ayant pour objet la préparation d'un délit», indique le parquet de Nancy. Il avait poignardé à 82 reprises une femme de 79 ans, alitée, alors qu'il cambriolait son domicile à Bourbourg, près de Dunkerque, détaille L'Est Républicain.

Le 15 décembre 2020, il avait bénéficié d'un placement extérieur en quartier de semi-liberté probatoire à une libération conditionnelle alors qu'il était incarcéré à la prison de Nancy-Maxéville. Une double expertise psychiatrique avait en effet pointé «un risque de récidive pas avéré» tandis qu'une évaluation du centre national d'évaluation pointait «un risque de récidive faible» tout en notant «l'existence de plusieurs facteurs de réinsertion». L'administration pénitentiaire avait de son côté souligné «un parcours pénitentiaire sans aucune difficulté».

Après une année de placement probatoire, pendant laquelle toutes les obligations - notamment de soins - imposées par la justice avaient été respectées, Nicolas A. avait bénéficié d'une libération conditionnelle le 15 décembre 2021. Sa fin de peine était fixée au 27 novembre 2023 grâce aux réductions de peines dont il avait pu bénéficier.