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d'après Mme Hirigoyen
 
Attention : article très sérieux de type informatif, non polémique !

Comme moi, sans doute avez-vous horreur de la psychologie de bazar qui consiste à ne retenir d'une personnalité que deux ou trois traits de caractères permettant de la catégoriser, en partant d'un exemple unique que vous érigez en loi générale non pour construire mais pour vous rassurer ou pour vous culpabiliser, selon votre tempérament. Il y a peu de temps, j'ai lu sur un blog un début de portrait dont j'avais déjà entendu parler, sans vraiment savoir de quoi il retournait : il s'agit du pervers narcissique, appelé plus couramment le manipulateur. J'ai cherché à en savoir plus et suis tombé sur cette définition, brillante et objective, d'une certaine Mme Hirigoyen. Vous trouverez les références en fin d'article. Ma contribution se réduira à mettre en relief les mots clés de cette brillante analyse qui, franchement, fait froid dans le dos.

 Marie-France HIRIGOYEN
Dr Marie-France Hirigoyen
 
"Le bourreau ou "pervers narcissique" suivant la pathologie dressée par Mme Hirigoyen, (docteur en psychiatrie), peut être un homme ou une femme ; la violence morale n'est pas l'apanage des seuls hommes, bon nombre de femmes sont des tyrans domestiques ; les médias donnent trop souvent l'impression que les harceleurs sont tous des hommes et nous devons bannir ce jugement erroné, les hommes victimes ont tout simplement plus de mal à parler de leurs souffrances.
Quel que soit son sexe, son âge, sa nationalité, le bourreau a toujours le même comportement, il vampirise sa victime, buvant son énergie vitale. On peut mettre des années avant de se rendre compte du processus de destruction mis en place. Au commencement il peut n'y avoir que des petites brimades, des phrases anodines mais méprisantes, pleines de sous entendus blessants, avilissants, voire violents, c'est la répétition constante de ces actes qui rend l'agression évidente. Souvent un incident vient déclencher la crise qui amène l'agresseur à dévoiler son piège ; en règle générale, c'est la prise de conscience de la victime, et ses sursauts de révolte, qui vont déclencher le processus de mise à mort : car il peut y avoir véritable mise à mort psychique, où l'agresseur n'hésitera pas à employer tous les moyens pour parvenir à ses fins : anéantir sa proie.
 
Le "pervers narcissique" est une personne totalement dépourvue d'empathie, qui n'éprouve aucun respect pour les autres, qu'il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d'autorité. Il a besoin d'écraser pour exister : et la proie rêvée reste l'enfant fragile et malléable, avec sa confiance illimitée et sa soif d'amour et de reconnaissance.
 
Le bourreau ne possède pas de personnalité propre, elle est forgée sur des masques dont il change suivant les besoins, passant de séducteur paré de toutes les qualités, à celui de victime faible et innocente, ne gardant son véritable visage de démon que pour sa victime. Et encore peut-il jouer avec elle au chat et à la souris, faisant patte de velours pour mieux la tenir, puis sortant ses griffes lorsqu'elle cherche à s'évader.
 
Ce sont souvent des êtres doués d'une intelligence machiavélique, leur permettant d'élaborer des pièges très subtils.
 
Ils culpabilisent à outrance leur proie, ne supportent pas d'avoir tort, sont incapables de discussions ouvertes et constructives ; ils bafouent ouvertement leur victime, n'hésitant pas à la dénigrer, à l'insulter autant que possible sans témoins, sinon ils s'y prennent avec subtilité, par allusions, tout aussi destructrices, mais invisibles aux regards non avertis.
 
Méfions-nous de son apparence séduisante. Le pervers narcissique est un vampire, sans affect, qui aspire la substance vitale de sa victime jusqu'à l'anéantir.
 
Un Narcisse, au sens du Narcisse d'Ovide, est quelqu'un qui croit se trouver en se regardant dans le miroir. Sa vie consiste à chercher son reflet dans le regard des autres. L'autre n'existe pas en tant qu'individu mais en tant que miroir. Un Narcisse est une coque vide qui n'a pas d'existence propre ; c'est un pseudo, qui cherche à faire illusion pour masquer son vide. Son destin est une tentative pour éviter la mort. C'est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu comme un être humain et qui a été obligé de se construire un jeu de miroirs pour se donner l'illusion d'exister. Comme un kaléidoscope, ce jeu de miroirs a beau se répéter et se multiplier, cet individu reste construit sur du vide.
 
Le Narcisse, n'ayant pas de substance, va se brancher sur l'autre et, comme une sangsue, essayer d'aspirer sa vie. Etant incapable de relation véritable, il ne peut le faire que dans un registre pervers, de malignité destructrice. Incontestablement, les pervers ressentent une jouissance extrême, vitale, à la souffrance de l'autre et à ses doutes, comme ils prennent plaisir à asservir l'autre et à l'humilier. Tout commence et s'explique par le Narcisse vide, construction en reflet, à la place de lui-même et rien à l'intérieur, de la même manière qu'un robot est construit pour imiter la vie, avoir toutes les apparences ou toutes les performances de la vie, sans la vie. Le dérèglement sexuel ou la méchanceté ne sont que les conséquences inéluctables de cette structure vide. Comme les vampires, le Narcisse vide a besoin de se nourrir de la substance de l'autre. Quand il n'y a pas la vie, il faut tenter de se l'approprier ou, si c'est impossible, la détruire pour qu'il n'y ait de vie nulle part.


La Nuit du chasseur avec Mitchum (désolé, pas trouvé en français,
mais même les images font frémir)

Les pervers narcissiques sont envahis par un autre dont ils ne peuvent se passer. Cet autre n'est même pas un double, qui aurait une existence, seulement un reflet d'eux-mêmes. D'où la sensation qu'ont les victimes d'être niées dans leur individualité. La victime n'est pas un individu autre, mais seulement un reflet. Toute situation qui remettrait en question ce système de miroirs, masquant le vide, ne peut qu'entraîner une réaction en chaîne de fureur destructrice. Les pervers narcissiques ne sont que des machines à reflets qui cherchent en vain leur image dans le miroir des autres.
Ils sont insensibles, sans affect. Comment une machine à reflets pourrait-elle être sensible ? De cette façon, ils ne souffrent pas. Souffrir suppose une chair, une existence. Ils n'ont pas d'histoire puisqu'ils sont absents. Seuls des êtres présents au monde peuvent avoir une histoire. Si les pervers narcissiques se rendaient compte de leur souffrance, quelque chose commencerait pour eux. Mais ce serait quelque chose d'autre, la fin de leur précédent fonctionnement. Les pervers narcissiques sont des individus mégalomanes qui se posent comme référents, comme étalon du bien et du mal, de la vérité. On leur attribue souvent un air moralisateur, supérieur, distant. Même s'ils ne disent rien, l'autre se sent pris en faute. Ils mettent en avant leurs valeurs morales irréprochables qui donnent le change et une bonne image d'eux-mêmes. Ils dénoncent la malveillance humaine. Ils présentent une absence totale d'intérêt et d'empathie pour les autres, mais ils souhaitent que les autres s'intéressent à eux. Tout leur est dû. Ils critiquent tout le monde, n'admettent aucune mise en cause et aucun reproche. Face à ce monde de pouvoir, la victime est forcément dans un monde de failles. Montrer celles des autres est une façon de ne pas voir ses propres failles, de se défendre contre une angoisse d'ordre psychotique. Les pervers entrent en relation avec les autres pour les séduire. On les décrit souvent comme des personnes séduisantes et brillantes. Une fois le poisson attrapé, il faut seulement le maintenir accroché tant qu'on en a besoin. Autrui n'existe pas, il n'est pas vu, pas entendu, il est seulement utile. Dans la logique perverse, il n'existe pas de notion de respect de l'autre.
 


La séduction perverse ne comporte aucune affectivité, car le principe même du fonctionnement pervers est d'éviter tout affect. Le but est de ne pas avoir de surprise. Les pervers ne s'intéressent pas aux émotions complexes des autres. Ils sont imperméables à l'autre et à sa différence, sauf s'ils ont le sentiment que cette différence peut les déranger. C'est le déni total de l'identité de l'autre, dont l'attitude et les pensées doivent être conformes à l'image qu'ils se font du monde.
 
La force des pervers est leur insensibilité. Ils ne connaissent aucun scrupule d'ordre moral. Ils ne souffrent pas. Ils attaquent en toute impunité car même si, en retour, les partenaires utilisent des défenses perverses, ils ont été choisis pour n'atteindre jamais à la virtuosité qui les protégerait.
 
Les pervers peuvent se passionner pour une personne, une activité ou une idée, mais ces flambées restent très superficielles. Ils ignorent les véritables sentiments, en particulier les sentiments de tristesse ou de deuil. Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s'empare d'eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une rancune inflexible à laquelle le pervers applique toutes ses capacités de raisonnement.
 
Les pervers, tout comme les paranoïaques, maintiennent une distance affective suffisante pour ne pas s'engager vraiment. L'efficacité de leurs attaques tient au fait que la victime ou l'observateur extérieur n'imaginent pas qu'on puisse être à ce point dépourvu de sollicitude ou de compassion devant la souffrance de l'autre.
 
Le partenaire n'existe pas en tant que personne mais en tant que support d'une qualité que les pervers essaient de s'approprier. Les pervers se nourrissent de l'énergie de ceux qui subissent leur charme. Ils tentent de s'approprier le narcissisme gratifiant de l'autre en envahissant son territoire psychique. Le problème du pervers narcissique est de remédier à son vide. Pour ne pas avoir à affronter ce vide (ce qui serait sa guérison), le Narcisse se projette dans son contraire. Il devient pervers au sens premier du terme : il se détourne de son vide (alors que le non pervers affronte ce vide). D'où son amour et sa haine pour une personnalité maternelle, la figure la plus explicite de la vie interne. Le Narcisse a besoin de la chair et de la substance de l'autre pour se remplir. Mais il est incapable de se nourrir de cette substance charnelle, car il ne dispose même pas d'un début de substance qui lui permettrait d'accueillir, d'accrocher et de faire sienne la substance de l'autre. Cette substance devient son dangereux ennemi, parce qu'elle le révèle vide à lui-même.
 
Les pervers narcissiques ressentent une envie très intense à l'égard de ceux qui semblent posséder les choses qu'ils n'ont pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie. L'appropriation peut être sociale, par exemple séduire un partenaire qui vous introduit dans un milieu social que l'on envie :  haute bourgeoisie, milieu intellectuel ou artistique... Le bénéfice de cette opération est de posséder un partenaire qui permet d'accéder au pouvoir. Ils s'attaquent ensuite à l'estime de soi, à la confiance en soi chez l'autre, pour augmenter leur propre valeur. Ils s'approprient le narcissisme de l'autre.

Pour des raisons qui tiennent à leur histoire dans les premiers stades de la vie, les pervers n'ont pas pu se réaliser. Ils observent avec envie que d'autres individus ont ce qu'il faut pour se réaliser. Passant à côté d'eux-mêmes, ils essaient de détruire le bonheur qui passe près d'eux. Prisonniers de la rigidité de leurs défenses, ils tentent de détruire la liberté. Ne pouvant jouir pleinement de leur corps, ils essaient d'empêcher la jouissance du corps des autres, même chez leurs propres enfants. Etant incapables d'aimer, ils essaient de détruire par cynisme la simplicité d'une relation naturelle.
 
Pour s'accepter, les pervers narcissiques doivent triompher et détruire quelqu'un d'autre en se sentant supérieurs. Ils jouissent de la souffrance des autres. Pour s'affirmer, ils doivent détruire.
 
Il y a chez eux une exacerbation de la fonction critique qui fait qu'ils passent leur temps à critiquer tout et tout le monde. De cette façon, ils se maintiennent dans la toute-puissance :
 
Si les autres sont nuls, je suis forcément meilleur qu'eux.
 
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Ce que les pervers envient, avant tout, c'est la vie chez l'autre. Ils envient la réussite des autres, qui les met face à leur propre sentiment d'échec, car ils ne sont pas plus contents des autres qu'ils ne le sont d'eux-mêmes ; rien ne va jamais, tout est compliqué, tout est une épreuve. Ils imposent aux autres leur vision péjorative du monde et leur insatisfaction chronique concernant la vie. Ils cassent tout enthousiasme autour d'eux, cherchent avant tout à démontrer que le monde est mauvais, que les autres sont mauvais, que le partenaire est mauvais. Par leur pessimisme, ils entraînent l'autre dans un registre dépressif pour, ensuite, le lui reprocher.
 
Le désir de l'autre, sa vitalité, leur montre leurs propres manques. On retrouve là l'envie, commune à bien des êtres humains, du lien privilégié que la mère entretient avec son enfant. C'est pour cela qu'ils choisissent le plus souvent leurs victimes parmi des personnes pleines d'énergie et ayant goût à la vie, comme s'ils cherchaient à s'accaparer un peu de leur force. L'état d'asservissement, d'assujettissement de leur victime à l'exigence de leur désir, la dépendance qu'ils créent leur fournit des témoignages incontestables de la réalité de leur appropriation.

L'appropriation est la suite logique de l'envie.
 
Les biens dont il s'agit ici sont rarement des biens matériels. Ce sont des qualités morales, difficiles à voler : joie de vivre, sensibilité, qualités de communication, créativité, dons musicaux ou littéraires... Lorsque le partenaire émet une idée, les choses se passent de telle façon que l'idée émise ne reste plus la sienne mais devient celle du pervers. Si l'envieux n'était pas aveuglé par la haine, il pourrait, dans une relation d'échange, apprendre comment acquérir un peu de ces dons. Cela suppose une modestie que les pervers n'ont pas.
 
Les pervers narcissiques s'approprient les passions de l'autre dans la mesure où ils se passionnent pour cet autre ou, plus exactement, ils s'intéressent à cet autre dans la mesure où il est détenteur de quelque chose qui pourrait les passionner. On les voit ainsi avoir des coups de coeur puis des rejets brutaux et irrémédiables. L'entourage comprend mal comment une personne peut être portée aux nues un jour puis démolie le lendemain. Les pervers absorbent l'énergie positive de ceux qui les entourent, s'en nourrissent et s'en régénèrent, puis ils se débarrassent sur eux de toute leur énergie négative.
 
La victime apporte énormément, mais ce n'est jamais assez. N'étant jamais contents, les pervers narcissiques sont toujours en position de victime, et la mère (ou bien l'objet sur lequel ils ont projeté leur mère) est toujours tenue pour responsable. Les pervers agressent l'autre pour sortir de la condition de victime qu'ils ont connue dans leur enfance. Dans une relation, cette attitude de victime séduit un partenaire qui veut consoler, réparer, avant de le mettre dans une position de coupable. Lors des séparations, les pervers se posent en victimes abandonnées, ce qui leur donne le beau rôle et leur permet de séduire un autre partenaire, consolateur.
 
Les pervers se considèrent comme irresponsables parce qu'ils n'ont pas de subjectivité véritable. Absents à eux-mêmes, ils le sont tout autant aux autres. S'ils ne sont jamais là où on les attend, s'ils ne sont jamais pris, c'est tout simplement qu'ils ne sont pas là. Au fond, quand ils accusent les autres d'être responsables de ce qui leur arrive, ils n'accusent pas, ils constatent : puisque eux-mêmes ne peuvent être responsables, il faut bien que ce soit l'autre. Rejeter la faute sur l'autre, médire de lui en le faisant passer pour mauvais permet non seulement de se défouler, mais aussi de se blanchir. Jamais responsables, jamais coupables : tout ce qui va mal est toujours de la faute des autres.
 
Ils se défendent par des mécanismes de projection : porter au crédit d'autrui toutes leurs difficultés et tous leurs échecs et ne pas se mettre en cause. Ils se défendent aussi par le déni de la réalité. Ils escamotent la douleur psychique qu'ils transforment en négativité. Ce déni est constant, même dans les petites choses de la vie quotidienne, même si la réalité prouve le contraire. La souffrance est exclue, le doute également. Ils doivent donc être portés par les autres. Agresser les autres est le moyen d'éviter la douleur, la peine, la dépression.
 
Les pervers narcissiques ont du mal à prendre des décisions dans la vie courante et ont besoin que d'autres assument les responsabilités à leur place. Ils ne sont pas autonomes, ne peuvent se passer d'autrui, ce qui les conduit à un comportement collant et à une peur de la séparation ; pourtant, ils pensent que c'est l'autre qui sollicite la sujétion. Ils refusent de voir le caractère dévorant de leur accrochage à l'autre, qui pourrait entraîner une perception négative de leur propre image. Cela explique leur violence face à un partenaire trop bienveillant ou réparateur. Si au contraire celui-ci est indépendant, il est perçu comme hostile et rejetant. "
 

Docteur psychiatre Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral - La violence perverse au quotidien, Edition Syros, Paris, 1998 ; Malaise dans le travail, Harcèlement moral : Démêler le vrai du faux, La Découverte et Syros, Paris, 2001 ; Femmes sous emprise, les ressorts de la violence dans le couple, Oh!Editions, Paris, 2005.
 
Attention : vous vous reconnaissez ou vous reconnaissez en l'autre deux ou trois traits communs à ce portrait-type. Est-il nécessaire de vous recommander la plus extrême prudence ? En un monde où toute tentative pour convaincre l'autre passe facilement pour de la manipulation, il ne faut pas détruire des années de vie en commun sur des présomptions. Si vous avez de vrais doutes, consultez un psychologue ou un psychiatre et, à condition que vous y parveniez, envoyez-lui  votre conjoint ou votre ami(e).

Toujours est-il, à lire les témoignages glânés ici et là sur la toile, que ces individus, dont je soupçonnais  l'existence sans y attacher plus d'importance qu'il ne faut, se multiplient à une vitesse grand V depuis un certain temps. Une véritable endémie sexuelle, une MST du cerveau qui atteindrait l'individu, mâle de préférence, et très apparemment "gentil" (ce n'est qu'une façade !!!).

Faites comme moi : consultez le site de Madame Hirigoyen pour y apprendre et y comprendre l'autre, sans trop juger ni se dévaloriser soi-même.


Bernard Bonnejean, apprenti non spécialiste, qui se refuse à toute tentative de débordement en dehors de ses compétences. Rappelons que Madame Hirigoyen est aussi spécialiste du harcèlement au travail. 
 
 

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sam30/12/2014 23:24

Les commentaires sur ces sites sont tristes. Les gens semblent avoir peur de dire les noms des personnes concernées.
Une personne à Québec a réussi à faire interner deux pervers narcissiques, ces personnes sont des jumeaux.
Pascal et Patrice Saint-Pierre qui demeuraient à Beauport et plus précisément à Notre-Dame de l’Espérance sont maintenant dans un asile pour la vie dans la région de Montréal. Leurs parents, deux malades ont travaillé au gouvernement du Québec à Québec.
Ils ont menacé une personne honnête avec les Hells Angels. Comme armes, ils avaient des mitraillettes.
Les deux sauvages n’ont jamais travaillé de leurs vies. Ils se faisaient entretenir contre des promesses mensongères ce que leurs hôtes savaient. Aucune expérience de travail, depuis l’âge de seize ans. Ils ont été internés dans la mi-trentaine.
Chaque personne narcissique a une spécialité. Les deux Saint-Pierre c’étaient les mensonges et de la jalousie pour inciter des gens à s’en prendre aux victimes. Bref, les victimes sont coupables de quelque chose d’imaginaire. Enlever l’énergie pour mieux détruire par la suite. Leurs personnes sont parfaites, ils se mouchent pour faire croire aux gens la fausse souffrance. Un pervers narcissique ce qu’il pense doit se réaliser.
Un simple exemple, complexe pour ceux qui travaillent avec ces gens malades en psychiatrie : Une personne étudie en graphisme à l’extérieur de la ville. Les deux jumeaux fous s’organisent pour lui nuire à son retour, à la fin de sa technique.
La personne reçoit du service de placement au Cégep l’adresse d’un endroit pour une entrevue. Il prend contact pour une journée, se présente et aperçoit sur le stationnement dans un camion vert, la vicieuse de Céline Guay le sourire fendu jusqu’aux oreilles avec Pascal Saint-Pierre qui se brasse la tête, de façon bizarre parce qu’il se mouchait.
La personne en graphisme a parlé peu et il n'y a eu aucune entrevue. Céline Guay a remis à Pascal Saint-Pierre son camion gratuitement en échange de certains services. Une jalouse, abaisseuse, qui aime se mettre dans la vie des gens. Son mari est le fils des grues Armand Guay à Québec et il travaille à la SAAQ.
À son retour de son entrevue le téléphone sonne dans la même bâtisse grise, le CV est maintenant en possession d’une compagnie y sans rapport avec son diplôme.
Nos deux narcissiques fous avaient dit de ne pas aller dans ce domaine à ce Cégep et pour lui faire changer d’idées ça prend des arguments violents.
Un groupe de musique québécoise (Vilain Pingouin de la compagnie Audiogram) arrive au Cégep (parce qu’il aimait le vendredi soir voir des amis jouer de la musique). Des menaces, et encore des menaces. Une agence de publicitaires Marketel qui parle sans fondement (parce qu’il aimait dessiner un peu comme passe-temps ou regarder des choses visuelles et artistiques).
Le cerveau humain est complexe comme le cerveau du pervers narcissique. Le cerveau de celui de la personne perverse narcissique peut raisonner pendant plusieurs années : tu n’as aucun talent, tu n’es pas bon, tu ne peux pas. Le pervers narcissique a des manies, Pascal Saint-Pierre aimait se tenir les reins, se sentir les mains, faire un bruit vulgaire lorsqu’il boit sa tasse d’eau chaude, se caresser en simulant l’embrassade avec l’un de ses voisins. Patrice est le déficient mental de sa famille de dégénérés.
Tout le monde sait qu’un pervers narcissique doit avoir des complices (voir les noms plus haut). Des gens profiteurs, calomnieux, menteurs, hypocrites et même des chieurs et des chieuses comme Céline Guay de Beauport du même village. Ses coordonnées ont été envoyées sur les sites des ennemis des Hells. Par curiosité, on va suivre cela attentivement. Un jour ou l’autre, elle va recevoir un poing en pleine figure. Elle souffre d’arthrite, donc elle s’en prend aux gens pour apaiser la souffrance de ses os qui craquent de partout.
Restez honnête et courageux et n’hésitez pas à utiliser la force nécessaire. Attendez pas après de l’aide, il faut faire suivre discrètement les agresseurs pendant plusieurs années avant qu’ils passent aux actes. Des caméras cachées et des témoignages sont deux des meilleures solutions pour en finir avec ces types de psychopathes sociaux.
Pour conclure, ces malades mentaux mangent de la purée de pommes, de la salade fruits et du sucre à la crème de leur petite maman folle ou Céline Guay (grande chienne sale, tu ne sais pas quoi faire de ton année 2015 et les membres de ta famille attendent après le monde pour des emplois. Maudite lâche!) avec leurs copains qui sentent les vomissures et qui rient d’êtres dans leurs excréments. Bref une vie jusqu’à la mort dégueulasse.

Pour terminer, ils organisent des raves à certains endroits et voici le lien :
http://www.youtube.com/watch?featudetailpagere=player_&v=rF3MEB0m9IY

 

Bernard Bonnejean03/01/2015 17:30

Sam,

Vous trouvez triste et regrettable que les témoins et victimes ne prononcent jamais ici le nom de leur agresseur. Personnellement, je ne ferai rien et je n'ai jamais rien fait pour les en empêcher mais je comprends parfaitement leur autocensure.

D'une part, la plupart des pervers narcissiques dont il est question en commentaires sont souvent des pères, des maris, des amis, Citer leur nom, c'est citer son propre nom en se mettant alors en position de victime (et encore !) sur la sellette du jour au lendemain. Quant aux bourreaux, je ne connais aucune femme, qui soit mère, et qui n'éprouve aucune réticence à jeter en pâture le père de ses enfants.

D'autre part, je ne connais pas les lois du Québec mais il est évident qu'ici, En France, tant que les faits n'ont pas été avérés et prouvés, voire tant que l'affaire n'a pas été jugée et le coupable reconnu comme tel, seule façon que la victime soit elle-même reconnue, il y a un réel danger à accuser. C'est normal.

J'ajouterais que si votre témoignage repose sur des faits attestés, je le garde. Autrement (j'ai un doute après avoir lu des deux derniers paragraphes qui ressemblent à une accusation de lettre anonyme), je craindrais pour vous si vous n'aviez pris soin de taire votre propre nom

Bonne année à nos amis québécois.

 
 

JEF29/10/2014 19:33

Oui, bravo et merci, c'est un résumé très juste de ce qui se passe exactement au cours d'une relation avec un tyran domestique (pour moi une femme.)
Il faut du temps pour comprendre ce qui vous arrive du jour ou ce malade tombe son masque. Lorsqu'il se dit qu'il a la main sur vous, que sa phase de séduction peut s'arrêter. Que la tyrannie peut s'installer.
Le temps de le voir se transformer en monstre d'égoïsme. De l'entendre dans ses injonctions contradictoires, ses reproches incessants et quotidiens, ses mensonges, ses crises de nerfs ou de larmes à la maison alors qu'il s'amuse à l'extérieur.
Le temps de culpabiliser toujours plus, de donner toujours plus sans que jamais cela ne suffise.
Le temps de vous faire humilier comme le chien qui sollicite une caresse et qui se fait dégager d'un coup de botte.
Le temps de somatiser le mal qu'il instille en vous. Le temps de comprendre qu'il cherche à instaurer un climat de violence pour vous rendre violent. Le temps de sentir qu'il souhaite votre malheur, votre mort (tentative de meurtre à petit feu). Le temps de voir chaque jour la lumière sortir de votre vie, de plonger au fond d'un puit sans fond.
Le temps pour comprendre que vous n'êtes pas aimé et que vos illusions doivent s'arrêter. Que vous ne sauverez pas cet autre qui vous déteste pour toutes les qualités dont vous êtes porteur et dont il se nourrit dans son unique intérêt, pour sa propre survie.
Un temps qui dure trop longtemps pour se résoudre enfin à se sauver, dans tous les sens du terme.

C'est aussi et HEUREUSEMENT un temps qui vous permet de comprendre qui vous êtes vraiment et POURQUOI vous êtes tombé dans ce piège (pour moi dépendance affective.) J'ai toujours eu le réflexe de parler de ce qui se passait dans mon couple à l'extérieur (parents, amis.) Mon instinct de survie et mon envie de comprendre (suis-je condamné au malheur?) m'ont amené à lire beaucoup, tout ce que je pouvais pour me rassurer (je ne suis pas fou) et prendre la mesure de la manipulation. Prendre ma part de responsabilité dans ce jeu malsain. Je suis assez équilibré heureusement, mais je me suis vu mourir et j'ai toujours besoin de continuer de travailler sur cette expérience pour mieux l'exorciser. Mon désir de vengeance s'estompe. La vie est belle à nouveau.

 

Bernard Bonnejean25/11/2014 17:01

Merci, cher Jef, pour ce "la vie est belle à nouveau" qui clôt heureusement le récit de votre vie. C'est la preuve, -- l'une des seules de tous ces témoignages -- qu'il est possible de se sortir dignement de ce cauchemar. Le pire, sans doute, et vous le montrez bien c'est le masque sous lequel opère le malade. Il n'arrive vraiment qu'à tenter d'être lui-même qu'à la maison en votre présence. Le reste du temps il joue un rôle, le beau qui fait que vous êtes obligatoirement perdant dans ce combat inégal. Mais retenons tout de même, malgré tout, votre conclusion que je me permets de redire : "La vie est belle à nouveau".

 
 

ANONYMOUSCANADA03/10/2013 20:41


Les commentaires sur ces sites sont tristes. Les gens semblent avoir peur de dire les noms des personnes
concernées.


Je connais une personne à Québec qui a réussi à faire interner deux pervers narcissiques, ces personnes sont des
jumeaux.


Pascal et Patrice Saint-Pierre qui demeuraient à Beauport et maintenant en asile pour la vie dans la région de Montréal. Leurs
parents, deux malades ont travaillé au gouvernement à Québec. Ils ont menacé une personne honnête avec les Hells Angels.


En terminant, tout le monde sait qu’un pervers narcissique doit avoir des complices. Des gens profiteurs, calomnieux, menteurs,
hypocrites et même des chieurs et des chieuses.


Restez honnête et courageux et n’hésitez pas à utiliser la force nécessaire.

 

Bernard Bonnejean20/01/2014 23:46



Vous semblez reprocher aux personnes qui interviennent ici de manquer de courage. Ce pourrait être courageux de votre part si vous signiez votre message sous un autre nom que anonymouscanada


Pas moins que nos autres amis, je vous comprends. Les pervers narcissiques manipulateurs sont particulièrement dangereux et il ne fait pas bon s'attaquer à eux ouvertement sans s'être auparavant
entouré de garanties. Comme vous le dites vous-même, il peut être prudent d' "utiliser la force nécessaire". Je ne puis la fournir ici. Alors, je vous donne raison de vous protéger.  



 
 

patricia27/06/2013 12:35


j'ai eu affaire hélas un ce genre de personnage je savais que il y avait quelque chose de pas nette mais quoi .......... c'est lors du proces que j ai compris qui il était vraiment 

 

Bernard Bonnejean28/06/2013 00:40



Il se fait que j'ai fait la connaissance de Patricia sur facebook. Une femme d'exception qui nous fait à toutes et à tous l'honneur de sa visite. Son procès contre un pervers narcissique
manipulateur a été très médiatisé dans son pays, la Belgique. Son exemple pourrait mettre en garde nos responsables de la sécurité et de la justice contre le danger extrême que représentent les
individus en question. 
Patricia ne m'en voudra pas de mettre ici le lien d'une émission qui lui a été consacrée récemment sur la RTBF1. Son combat, finalement gagné, doit aussi être le nôtre. Merci Patricia.

http://www.rtbf.be/video/detail_devoir-d-enquete?id=1835062&utm_source=rss&utm_medium=feed   



 
 

béatrice24/10/2012 10:45


Cher Bernard,


Peut-être que je m’exprime mal.  Le mot « amour » se décline de mille et une
façons.  Ces différences sont marquées par l’infinité des comportements humains. Certains sont pathologiques, d’autres pas. Dans la co-dépendance
amoureuse il est bien évident qu’il faut deux caractères bien précis. Vous dites « une dépendance qui n'implique nullement l'autre à moins que de son côté il réponde par le
même besoin » et là vous avez parfaitement raison.


Dans une relation amoureuse « normale » il faut bien que l’un réponde à l’autre, dans le cas contraire il n’y a pas de
relation possible.


 Dans le cas de la co-dépendance amoureuse la réponse de l’un et de l’autre est
d’ordre pathologique.  Il y a un dominant et un dominé consentant. C’est le cas de mes parents.  Et quand
le dominé consentant ne se plie pas (ce qui n’arrive pas souvent), survient la crise.


De plus, quand le dominant est en plus pervers narcissique, c’est terrible.  Comme
son nom l’indique, le narcissique  ne pense qu’à lui et à ses besoins. Il n’aime que lui et  utilise
l’autre.


Concernant la mort du père qui sera inévitable, nous ne la vivrons pas de la même façon. Moi je perdrai mon papa, ma mère perdra
son dévoué esclave. Nos chagrins seront véridiques mais pas semblables.  Et c’est là, à ce moment précis, que ma mère se rendra compte de l’importance
de la présence de son mari, car aujourd’hui malgré le fait qu’elle soit dépendante à 100% elle refuse de l’admettre. Elle affirme haut et fort qu’elle sait se débrouiller seule, qu’elle n’a
besoin de personne. Ce qui est archi faux.


Et c’est là que je l’attends au tournant.  Je l’ai déjà dit à mon père pour le
rassurer, car il s’inquiète de cela. Je m’occuperai d’elle mais je ne serai pas son esclave. Il faudra qu’elle le comprenne d’une manière ou d’une autre et je vous assure que ça ne sera pas
facile. Comme elle a toujours obtenu ce qu’elle voulait elle ne peut pas concevoir autre chose (ceux qu’elle n’a pas pu manipuler ont été virés). 
Cher Bernard, si vous avez fait ce blog, c’est que vous connaissez ces choses-là, du moins c’est ce que je crois. Je ne singerai pas le caractère de ma mère, et je ne serai pas perverse (la
perversité c’est chercher à faire du mal), je résisterai, je mettrai des limites à sa dictature, c’est tout et ce sera suffisant. Car je sais qu’elle essayera tous les subterfuges pour arriver à
ce qu’elle veut, je l’ai assez vu à l’œuvre.


La culpabilité ? non, je ne la sens pas. Ne pas se laisser manipuler, résister,  est légitime.


Concernant ma vie d’adulte, oui, je l’affirme, je l’ai réussie. Les souffrances vécues, le dictat de ma mère et ses phrases
assassines m’ont fait très mal. On ne sort pas indemne de ce matraquage psychologique. Les ressources cachées dont je parle sont une capacité de réflexion et d’analyse et d’une volonté de
combattre. Et aussi, ne l’oublions pas, un conjoint solide et aimant. J’ai connu aussi d’autres personnes qui m’ont donné de l’affection  et qui m’ont
apporté la confiance en moi qui me manquait.  Bref, il  faut aussi un peu de « baraka » dans
l’existence.   


Et mes enfants sont la preuve qu’on peut rompre la « malédiction » et ne pas reproduire son vécu.


 


bien à vous

 

Bernard Bonnejean24/10/2012 18:17



Cette fois, je nous crois, lecteurs et moi, parfaitement (r)enseignés. Vous nous faites, toutes et tous, avancer dans la connaissance de ce fléau grandissant. Peut-être certains viennent-ils ici
pour comprendre et pour apprendre, tandis que d'autres viennent y chercher y peu de réconfort... 

Merci d'avoir apporté votre contribution à cette tribune libre où personne ne risque rien, puisque personne ne laisse ni adresse ni identité. Sauf votre serviteur...

A bientôt.  



 
 

béatrice16/10/2012 11:53


bonjour Bernard,


Peut-être que votre interprétation est juste, mais je tiens à vous donner quelques indications complémentaires. Quand je parle de co-dépendance amoureuse, c'est plus compliqué qu'il ny paraît. En
fait, il ya dépendance et co-dépendance. Ce sont des processus complexes. Le premier c'est "avoir besoin de l'autre car l'autre est responsable de mon bonheur", le 2è c'est "j'ai besoin que
l'autre ai besoin de moi". Si je suis d'accord sur le fait que l'amour "se donne plus qu'il ne se reçoit" il ne faut pas oublier que les mécanismes psychiques des êtres humains ne sont pas
simples. Les besoins affectifs des uns et des autres dépendent du vécu de l'enfance. Certains, oui, je l'affirme, ont un "servage avec l'amour" comme vous dites. Les faits
divers présentent régulièrement des drames liés à des liaisons amoureuses tumultueuses.


Pour en revenir à mes parents, j'ai un lien très fort avec mon père et ce depuis toujours. Il a été un peu "papa poule" et a comblé le manque affectif de ma mère. Mais, quand il est avec elle il
est sous emprise totale. Il faut dire que le pauvre, quand il osait s'opposer il avait les foudres de ma mère (comme moi d'ailleurs). Il a donc préféré "sécraser". Moi, je me suis rebellée. De
là, les affrontements en série.


L'aversion pour ma mère est récente. C'est comme un volcan qui se réveille. Quand j'ai mesuré l'ampleur des dégats provoqués par des années "d'aliénation parentale" et de manipulations en tout
genre j'ai senti une rage profonde, contre moi-même au départ, pour avoir été aussi stupide et aveugle. Ensuite, je lui en veux à elle pour cette méchanceté, toujours aussi virulente aujourd'hui.


La mise à distance assure une fonction de protection contre les affects douloureux, contre la souffrance liée à des traumatismes.


La revanche ? peut-être.  je me dis que tout pervers à le droit d'avoir la "monnaie de sa pièce". Mais c'est elle qui a décidé de "divorcer de moi". Je la mets donc au pied du mur, face à
ses responsabilités et ses choix. Vu le nombre de fois qu'elle m'a dit qu'elle ne voulait plus de moi, à une époque où j'étais dépendante de son affection (ce qu'elle savait pertinemment), je me
dis que pour une fois, ce sera elle la perdante. Cette fois, au lieu de faire porter ses erreurs par les autres, c'est elle qui devra en assumer les conséquences.


Quand on songe au vieux dicton "qui sème le vent, récolte la tempête", on se dit qu'il est bien juste.


Par contre, je crains la disparition de mon père. Il y aura un grand vide le jour où il ne sera plus là.


Je me dis qu'après tout, avoir réussi ma vie d'épouse,de mère ainsi que professionnelle, c'est une grande chance. Mes relations avec les autres auraient pu être catastrophiques. Chacun en
soi, a des ressources cachées, il faut juste les trouver.


 


bien à vous

 

Bernard Bonnejean24/10/2012 01:06



Chère Béatrice,

Loin de moi toute volonté d'interprétation. Je cherche juste à comprendre et je pense tout haut ou tout en écrivant.

En fait, votre distinction entre dépendance amoureuse et co-dépendance amoureuse ne me semble pas du tout convaincante. En effet, ce "j'ai besoin que l'autre ait besoin de moi" est une dépendance
qui n'implique nullement l'autre à moins que de son côté il réponde par le même besoin. Et encore ! : il est possible qu'il ne s'agisse que d'une double dépendance sans volonté de part et
d'autre d'introduire la notion de "don" sans laquelle il n'est pas d'amour possible ; il est même tout à fait possible que ce besoin reste à l'état de voeu pieu d'un côté ou/et de l'autre. Mais
peu importe, nous nous écartons un peu de notre sujet. Peut-être...

La question que je me pose en vous lisant est le sens que vous comptez ou croyez donner à votre "vengeance" ou plutôt à votre "revanche" qui suppose l'idée d'un renvoi, d'un retour selon le
principe de la loi du Talion.

Le sens et aussi l'utilité. Parce qu'enfin, vous dites vous-même avoir réussi votre vie d'épouse, de mère et votre carrière professionnelle. J'ajouterai votre vie de fille puisque votre père
semble vous être très proche, bien que lâche face à l'adversaire commun. Et vous exprimez (j'y insiste lourdement, je vous l'accorde) ce qui vous sépare du jour presque attendu où vous pourrez
"punir" celle qui vous a "punie" de la même "punition" : la mort du père. Vous dites craindre la mort de votre père et pourtant, sans le dire aussi crûment, vous l'évoquez comme la condition
"sine qua non" de votre vengeance et, pourrait-on dire, de votre libération définitive. C'est très curieux et en même temps assez troublant.

Êtes-vous certaine d'avoir réussi aussi bien votre vie que vous le dites ? Je ne le crois pas car ce désir de revanche exprime un ressentiment et un manque. Et cette phrase "Mes relations avec
les autres auraient pu être catastrophiques", même exprimée comme un irréel marqué par un conditionnel passé, vous la prononcez, vous l'écrivez. Je ne sais trop pourquoi puisque vous parlez de
"grande chance" avant et de "ressources cachées" après. Une phrase enfermée, emprisonnée dans une belle boite, en quelque sorte. Mais pas du tout hermétique. 

Il ne tient qu'à vous que ça ne devienne pas une boite de Pandore d'où s'échapperaient/ront une multitude de fléaux incontrôlables.

Le vide d'un père aimé ne peut être compensé, à mon avis, par un mauvais sort réservé à une mère détestée, fût-elle détestable à vos yeux. Attention, chère Béatrice ! Il arrive parfois qu'une
victime de pervers se retourne contre son bourreau fragilisé en singeant son comportement. C'est-à-dire, finalement, en mimant sa perversité. 

Avouez que ce serait vraiment idiot car vous n'avez nullement cette tendance et que mettre vos projets à exécution risqueraient de vous plongez dans un abîme d'autoculpabilisation qu vous ferait
horriblement souffrir...

Je vous embrasse amicalement.  



 
 

béatrice11/10/2012 16:45


Bernard, merci pour votre réponse.


En effet, je me pose la question sur cette l'emprise de ma mère sur mon père. J'opte pour la co-dépendance amoureuse, conséquence d'un manque affectif dans son enfance. En effet, mon père a eu
une mère "toute puissante" autoritaire et qui a marqué une nette préférence pour son frère. Ces mères ne s'imaginent pas leur capacité de destruction qui entraîne des répercutions sur plusieurs
générations.  Ma mère est une espèce de femme-enfant capricieuse, qui est aussi en manque affectif depuis l'enfance, du moins d'après ses dires, je n'ai pas connu mes grands-parents. De
plus, n'ayant jamais travaillé, elle dépend financièrement. Maintenant, après  60 ans d'emprise, difficile de s'en sortir d'un coup de baguette magique. Mon père refuse d'admettre que sa
femme puisse être ce personnage que je lui dépeint aujourd'hui.  Il ne la laissera jamais. Elle influence toute sa pensée. Elle le monte contre moi. Je me sens comme orpheline.


Le sentiment est très difficile à définir car mon père a toujours été un homme d'une gentillesse extrème. Il n'a pas failli en tant que père, il a toujours été présent dans les moments importants
de ma vie. Je sais qu'il m'aime et si je m'en sors aujourd'hui c'est en partie grâce à lui. Mais je lui en veux tout de même d'être faible vis-àvis de sa femme.


D'une part, je ne veux pas faire de peine à mon père, d'autre part je ressens une aversion totale envers ma mère, ses mensonges, ses dissimulations, ses méchancetés. Elle m'a dit il y a quelques
jours qu'elle ne voulait plus me voir, mais elle m'a déjà fait le coup de nombreuses fois. Avant j'avais peur, maintenant plus.  Elle punit son mari et sa fille en même temps car elle
connaît notre attachement mutuel. Je ne cèderai pas au chantage. Il ne faut pas oublier qu'en vieillisant ,les enfants deviennent les parents de leurs parents. Elle aura besoin de moi et je
suis fille unique.  Elle finira par revenir car elle n'aura pas le choix. Elle a repoussé toute sa famille, elle n'a pas d'amies, elle sera donc toute seule si mon père disparaît.


Aujourd'hui, j'ai littéralement "explosé" à la figure de ma mère, sans doute un peu violemment. 40 ans à me retenir de voir mon père culpabiliser et payer une aventure passagère m'ont été
insupportable, d'autant plus que ma mère ne s'est pas gênée au niveau des aventures. Seul hic, c'est moi qui ai dévoilé à mon père ce qu'il ne savait pas. Cela a mis le feux au poudres et je me
retrouve accusée de tous les maux.


C'est vrai qu'il n'existe aucun moyen de poursuivre les parents maltraitants quand cette maltraitance est psychologique et sournoise. Aucune preuve à l'appui. c'est le vide sidéral. Aucun membre
de ma famille n'a pu voir ce qui se passait, je vivais à 18.000 km d'eux (c'est encore ma mère qui a poussé à quitter le pays éloignant ainsi mon père de toute sa famille) 


Ma mère est d'ailleurs jalouse de mon bonheur, car j'ai réussi là ou elle échoué. Elle m'a dit textuellement "tu as de la chance d'avoir un gentil mari qui te "supporte"(dans le sens négatif,
cela va de soi) mais toi tu n'aimes personne"


Pour résumer, je crois que je vais mettre de la distance, m'occuper de mes enfants et de mon mari et profiter de chaque moment de bonheur. Comme je l'ai dit, j'ai la chance d'avoir un mari
formidable et des enfants merveilleux. Je n'ai pas reproduit le schéma. La malédiction est stoppée.


merci de votre attention

 

Bernard Bonnejean15/10/2012 19:05



 


Chère Béatrice,




Bien que je me sois juré d'emblée, en toute honnêteté, conscient de mes limites intellectuelles, de ne pas intervenir et de ne pas commenter au cas par cas, vos confidences me semblent assez
précises pour que je me permette une entorse à ce parti-pris. Pour une fois, je ne vous donnerai qu'en partie raison, ce qui ne signifie nullement que j'oserais vous donner tort. Il ne s'agit pas
d'une position de principe et de neutralité, mais chacun sait que l'être intime est trop complexe pour lui accorder le bénéfice d'une vérité pleine et entière. 

Permettez-moi de ne pas être d'accord avec l'expression « co-dépendance amoureuse ». Pas plus que de cet « amour fusionnel » dont on nous rebat les oreilles aujourd'hui.
L'amour, à mon avis, se donne plus qu'il ne se reçoit. Ce n'est pas une règle mais un constat. Ce qui ne signifie pas que nous n'aimions pas être aimés mais que cet amour reçu, à commencer par
l'amour de soi, nous aimions à le donner (plutôt qu'à le « rendre »). On peut trouver ce vocabulaire quelque peu mercantile : donner, prendre, recevoir, rendre, etc. Cependant,
l'expression « co-dépendance » implique l'idée d'un servage en contradiction avec l'amour. D'ailleurs, une « co-dépendance amoureuse » me semble inconcevable, puisque le terme
« dépendance » exprime l'existence d'un rapport de forces, avec un dominant et un dominé. Dire que votre mère a dominé son mari me semblerait beaucoup plus idoine, ce qui n'empêche
nullement de se demander si cette domination a été uniquement imposée ou parfois consentie. 

Les rapports avec vos parents sont aussi très difficiles à cerner à commencer par vous. Vous le dites vous-même : « Le sentiment est très difficile à définir », sans que vous précisiez
avec exactitude s'il s'agit du sentiment que votre père vous porte ou du sentiment que vous lui portez. Quant à votre mère, d'une part vous dites lui vouer « une aversion totale » ce
qui pourrait vous inciter à la fuir et à vous la rendre étrangère (« je vais mettre de la distance ») et d'autre part vous avouez attendre avec une certaine impatience à peine
dissimulée le jour de la revanche, le jour que vous décrivez sans chercher à feindre : « Elle aura besoin de moi et je suis fille unique. Elle finira par revenir car elle n'aura pas le
choix ». Et ce jour, apparemment attendu, présuppose la mort du père...




Je me refuse à aller plus loin dans ce commentaire.



 
Le fait est que cette perversion de votre mère (et la perception que vous en avez) peut laisser de telles séquelles où il est très difficile à la victime de s'y retrouver elle-même.



 
Si vous avez la chance d'avoir un mari formidable et des enfants merveilleux on serait tenté de vous conseiller de vous en contenter. Mais est-ce possible ? Pour vous, est-ce possible



 



 
 

Béatrice09/10/2012 15:43


bonjour,


Sans commenter les divers avis des participants, je souhaite tout de même dire que grâce à madame Hirigoyen, une loi sur le harcèlement a été promulguée. Ce n'est pas rien. Pour ma part, ses
ouvrages m'ont ouvert les yeux. C'est inimaginable de voir écrit noir sur blanc ce qu'on a vécu et qu'on n'a pas pu déceler durant sa vie.


Le choc est rude.  Depuis, je me reconstruit. Victime d'une mère manipulatrice et perverse, je me demande comment j'ai fait pour m'en sortir. Par contre la réaction a été violente, à la
mesure de ce que j'ai retenu tant d'années. Ce qui est dur, c'est de constater l'emprise de ce genre de personne sur l'entourage, mon père par exemple, complètement sous influence. C'est
désormais moi la menteuse, la méchante, elle la victime. L'amour d'un conjoint peu sauver, c'est ma chance personnelle, mais je sais que ce n'est pas le cas pour tout le monde. On peu appliquer
dans ce cas le terme de "résilience" de B. Cyrulnik.


Même si on rationnalise, qu'on se dit que ces gens-là ont un passé douloureux, comment expliquer qu'un être humain sensé, intelligent puisse être capable de tant de cruauté ? je reste dubitative
la-dessus. On peu le dire, il ya des précédents dans la capacité de nuisance de l'être humain. Pourquoi pas nos parents alors?


bien à vous

 

Bernard Bonnejean11/10/2012 01:09



Chère Béatrice,

Bien entendu, je n'ignore pas que, grâce à Madame Hirigoyen, la connaissance de ces fléaux a pu progresser. Son analyse est subtile et définit parfaitement les symptômes de la perversion et de
ses conséquences.

Cependant, il faut bien l'avouer, il y a un fossé entre ce que sait la victime et son bourreau et ce que le bourreau laisse voir à tous les autres. Car le problème est là, précisément. Sacha
Guitry, beaucoup moins léger qu'on a bien voulu le dire, prétendait qu'il "ne pouvait être hypocrite puisque ça se voyait trop qu'il l'était". C'est tout à fait exact. Molière a réussi son
Tartufe, maître en hypocrisie justement parce que toute la famille le croit sincère.

La loi sur le harcèlement au travail est un grand pas. Une loi contre la perversion narcissique le serait tout autant. Mais à quoi peuvent-elles finalement servir puisque, précisément, médecins,
amis, parents, forces de l'ordre et magistrats sont dupés par ces individus ? La loi ne peut servir que dans des circonstances précises et après que le coupable/malade s'est démasqué. Et
précisément toute la difficulté est là. Sinon, pourquoi serait-on si surpris d'apprendre que tel honnête gentil homme a pu être le monstre présenté dans la presse. Les voisins le présentent
toujours comme un individu "charmant".  

Mais laissons ces cas extrêmes.

Vous dites vous-même que votre mère PNM a réussi à manipuler votre père. La question que je me pose est importante à mes yeux et je n'ai pas réussi à la résoudre : quelle est la part de
complicité consciente ou non de la personne manipulée ? Cette personne complice "sous influence" est-elle dupe à 100% ou n'y a-t-il pas, à y regarder de près, quelque(s) intérêt(s) en jeu ?

Je pourrais vous citer cent exemples de ces êtres dits faibles qui ont choisi de se mettre du côté du PNM, c'est-à-dire, en fin de compte, du côté du plus fort et, parfois, du plus "offrant" ou
du plus "prometteur". Ce n'est pas une accusation, car je ne suis pas sûr que cette lâcheté soit tout à fait consciente, mais je suis de moins en moins certain qu'elle est tout à fait
innocente...  

Vous restez dubitative, dites-vous. C'est que les manoeuvres de votre mère ont bien atteint leur cible... Leur stratégie à toutes et à tous est précisément d'installer le doute dans tous les
esprits. Ils ne réussissent que si vous doutez. Si vous êtes sûre de vous, ils ne peuvent rien contre vous, sauf à manipuler les esprits d'autres contre vous.

Je vois que vous avez trouvé une solution puisque vous parlez de reconstruction. C'est la preuve que c'est possible. Merci d'en donner l'espoir ici.

Je vous embrasse et vous souhaite bon courage et prompte réussite dans votre résilience.   



 
 

clair10/08/2012 04:33


Analyse on ne peut plus précise concernant ce genre de personnages et qui n'est pas rare , surtout quand ils trouvent la personne qui fait des concessions sans limites...il faut donc y
repenser...quand les concessions ne font pas un reel changement au point qu'on n'a plus besoin d'en faire du moment que la personne devient normale...


je ne parle pas des petites concessions mutuelles de tous les jours...mais de exigences maladives..bref vous avez compris...à lire...

 

Bernard Bonnejean13/08/2012 13:06



Des exigences maladives ? Encore faut-il prouver qu'elles sont "maladives". On confie à ces gens-là des responsabilités parce qu'on prend leur faculté à manipuler autrui pour un talent. On va
même jusqu'à prétendre qu'ils ont un QI supérieur à la moyenne, prenant ainsi des symptomes psychiatriques pour des qualités intellectuelles. Par exemple, à une époque où l'on a davantage besoin
dans nos entreprises d'individus qui sachent mettre à la porte sans faire trop de vagues que de professionnels qualifiés qui sachent embaucher selon les compétences, on préférera un DRH
manipulateur à un autre doté d'un minimum d'humanité et de clairvoyance. Notre société productiviste a placé la devise "La fin vaut les moyens" en exergue de sa méthode et de ses objectifs. Des
politiciens, PNM, nous mentent, nous bernent, nous bercent, en un mot, nous manipulent sans trop de réactions de la part des adversaires. Etonnez-vous, après ça, que le nombre de ces "malades"
soit en augmentation constante, puisqu'ils sont l'objet de l'admiration sociale. Quant à redevenir une personne "normale", grâce aux concessions qu'on peut leur faire, permettez-moi de douter.
Vous me dites "Vous avez compris" mais ce que vous ne savez pas c'est que ma compréhension passe par l'expérience. Mon savoir n'a rien de livresque, croyez-moi sur parole. 



 
 

Amédéo01/01/2012 20:01


 


Bien sûr et heureusement il ne faut pas généraliser,
pire il ne faut pas dissocier les femmes et les hommes qui sont complémentaire, tenter de surenchérir sur les défauts des hommes et des femmes, ne servirai  n’y l’un n’y l’autre sexe, cela n’arrangerai, ceux  qui ne se retrouvent n’y chez  l’un et n’y chez l’autre l


 


Je vous présente mes excuses,, car je vous aie blessé, aussi j’aimerai que vous sachiez que
ce  ( jeu de mot) intecontuelle, ne vous été  pas destiner, c’étais pour la personne qui sur son mur (
facebook) parler de liberté d’expression ?.


 


Tout comme les Hommes Père et les Femmes Mère, le message été adressé aux concerné, et certainement
pas a tout les intellectuelles, je serais fou si je pensé cela !,


 


Permettez  de vous préciser que mon premier message ne
vous concerné pas du tout, j’ai été volontairement coupé ( par la responsable du groupe) d’une communication avec une personne intéressant via un groupe sur facebook, je suis tombé sur votre blog
car j’ai voulu dire mon mécontentement a cette femme responsable de son groupe ( que j’ai pas trouvait , la raison, me dira que le silence est parfois la meilleur réponse) . Donc vous ne
m’avez jamais coupé la parole !


 


Ceci-dit, je souhaite revenir sur votre réponse, je vous remercie de reconnaitre que la violence n’a
pas de sexe, effectivement la police a toujours plus de mal a élucider un meurtre lorsque c’est une femme qui l’a commis, je suppose que cela est dû, parce qu’elles sont plus discrète et
plus machiavélique et que certaine joue de leur charme.


 


Suis sincèrement désolé que votre Père ne vous ai pas compris, j’ai eu une remarque similaire de mon
père simplement parce que j’avais prie la parole atour de plusieurs personnes dans un lieu public pour défendre une cause. J’ai été aussi marqué et eu beaucoup de mal a m’exprimer par la suite en
public. Je ne vous connais pas mais je suppose que cela ne vous a pas empêché de vous révolter et finalement de faire sans doute avec plus de ferveur ce qui vous été destiné ?


 


 


 


Enfin si vous me traité d’imbécile , je ne vous croirez tout simplement pas, je ne le serai pas
a ce point ! par contre c’est vrai que j’ai peu de diplôme et mes fautes d’horto ;  de syntaxe… sont nombreuses , je ne me cacherai pas
derrière le fait que j’ai appris a  lire et a écrire a 24 ans, je dirais que le plus  l’important
 sur un écrit ( comme nous le faisant) c’est de partager des oignions et en ce qui me concerne de dénoncer l’inégalité entre les Mère et les Père face
a l’éducation des enfants dès la séparation ! je  milite pour cette l’égalité, contre l’inégalité juridico familiale.


 


Bonne et heureuse année, en plus de la santé, je vous souhaite  toutes formes de réussites


 


 


 


 

 

Bernard Bonnejean02/01/2012 09:17



Merci d'ajouter ce point de vue masculin à un débat qui depuis des mois n'était pratiquement que  féminin. Il faut avouer que pour des raisons sociales et des préjugés qui datent depuis
des siècles, on considère deux antagonismes en confrontation : le sexe faible et heureusement soumis (elle paie la faute d'Eve), le sexe fort et sa violence liée à la virilité (il fait la guerre
et nourrit la famille mais il paie la naïveté d'Adam). 



Savez-vous comment on présentait la décadence de la grande civilisation de Rome lorsque je faisais mes études au lycée ? Rome est devenue décadente quand les femmes se sont mises à se révolter
contre le pouvoir masculin. D'ailleurs, il est évident pour tout le monde que Dieu, s'il existe, ne peut être que masculin.

Ce que je veux dire, Amédéo, est que vous avez entièrement raison. Je crains qu'il y ait autant de manipulatrices perverses que de manipulateurs pervers. Et qu'il est très difficile pour un mari
ou un frère de se présenter comme victime d'une femme PNM, sous peine de se faire traiter de "lavette" (je reste poli). Comment pourrait-on croire qu'un homme de 80 kgs tout en muscle se fasse
manipuler par une femme d'à peine 50 ? Vous imaginez la scène chez les flics... Il faudrait un courage exceptionnel pour aller raconter ses malheurs.

Et pourtant...

Alors, je vous le concède, rien n'est si tranché. Les visages meurtris par les coups, les membres cassés sont plus visibles que les blessures de l'âme et les destructions psychologiques
irréversibles. Ce n'est pas une question de musculature ni de "virilité" mal placée.

Il faut que les politiciens, les flics, les magistrats se penchent sur le problème en allant plus loin encore et ne pas s'arrêter aux ecchymoses, voire aux blessures physiques. Mais nous n'en
sommes qu'au début. Il faut d'abord, je pense, s'attaquer au visible et au sensible avant de tenter d'aborder des aspects beaucoup plus délicats.

Merci d'avoir fait avancer le débat.