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2. Le concept de phallus
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Le terme de « phallus », rarement utilisé dans les écrits freudiens, est parfois employé pour qualifier le « stade phallique », moment particulier du développement de la sexualité infantile pendant lequel culmine le complexe de castration. Freud utilise plus généralement le terme de « pénis » chaque fois qu’il s’agit de désigner la partie menacée du corps du garçon et celle absente du corps de la femme. Le chapitre précédent consacré à la castration a laissé en suspens cette distinction pénis-phallus et maintenu, par souci de clarté, le vocabulaire freudien. Il revient à Jacques Lacan d’avoir élevé le vocable de « phallus » au rang de concept analytique et réservé celui de « pénis » pour dénommer seulement l’organe anatomique mâle. Néanmoins, Freud, en de nombreuses occasions, avait déjà esquissé cette différence, que Lacan s’efforcera d’accentuer en montrant combien la référence au phallus est prévalente dans la théorie freudienne. C’est ainsi que Lacan peut écrire : « C’est là un fait tout à fait essentiel (...) — quelque remaniement qu’il [Freud] ait apporté à sa théorisa-tion (...), la prévalence du centre phallique n’a jamais été modifiée 13. »
La primauté du phallus ne doit pas être confondue avec une supposée primauté du pénis. Lorsque Freud insiste
sur le caractère exclusivement masculin de la libido, ce n’est pas de libido pénienne qu’il s’agit, mais de libido phallique. L’élément organisateur de la sexualité humaine n’est donc pas l’organe génital mâle, mais la représentation construite sur cette partie anatomique du corps de l’homme. La prévalence du phallus signifie que l’évolution sexuelle infantile et adulte s’ordonne suivant que ce pénis imaginaire — appelé phallus — est présent ou absent dans le monde des humains. Lacan systématisera la dialectique de la présence et de l’absence autour du phallus à travers le concept de manque et celui de signifiant.
Mais qu’est-ce que le phallus ?
Si nous reprenons l’ensemble du processus de la castration tel qu’il a été étudié chez le garçon et chez la fille, il en ressort que l’objet central autour duquel s’organise le complexe de castration n’est pas à vrai dire l’organe anatomique pénien, mais la représentation de celui-ci. Ce que l’enfant perçoit comme l’attribut possédé par certains et absent chez d’autres, n’est pas le pénis mais sa représentation psychique, soit sous la forme imaginaire, soit sous la forme symbolique. Nous parlerons alors de phallus imaginaire et de phallus symbolique.
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Phallus imaginaire
La forme imaginaire du pénis, ou phallus imaginaire, est la représentation psychique inconsciente qui résulte de trois facteurs, anatomique, libidinal et fantasmatique. D’abord, le facteur anatomique, qui résulte du caractère physiquement proéminent de cet appendice du corps et confère au pénis une vive prégnance, à la fois tactile et visuelle. C’est la « bonne forme » pénienne qui s’impose à la perception de l’enfant sous l’alternative d’une partie présente ou absente du corps. Ensuite, deuxième facteur, l’intense charge libidinale accumulée dans cette région pénienne et qui suscite les fréquents attouchements autoérotiques de l’enfant. Et enfin, le troisième facteur, fantasmatique, lié à l’angoisse provoquée par le fantasme que ledit organe pourrait un jour être mutilé. On comprend dès lors que le terme de « pénis » — vocable anatomique
— soit impropre à désigner cette entité imaginaire créée par la bonne forme d’un organe prégnant, par l’intense amour narcissique que l’enfant lui porte et par l’extrême inquiétude de le voir disparaître. En somme, le pénis, dans sa réalité anatomique, ne fait pas partie du champ de la psychanalyse ; il y entre uniquement comme un attribut imaginaire — phallus imaginaire — dont certains êtres seulement seraient pourvus. Nous allons voir que ce phallus imaginaire prend à son tour un autre statut, celui d’opérateur symbolique.
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Phallus symbolique
Le phallus est un objet échangeable
La figure symbolique du pénis ou plus exactement, la figure symbolique du phallus imaginaire, ou « phallus symbolique », peut s’entendre selon différentes acceptions. D’abord celle qui assigne à l’organe mâle la valeur d'objet détachable du corps, amovible et échangeable avec d’autres objets. Il ne s’agit plus ici pour le phallus symbolique, comme dans le cas du phallus imaginaire, d’être un objet présent ou absent, menacé ou préservé, mais d’occuper une des places dans une série de termes équivalents. Dans le cas du complexe de castration masculin, par exemple, le phallus imaginaire peut être remplacé par n’importe lequel des objets qui s’offrent à l’enfant au moment où il est obligé de renoncer à la jouissance avec sa mère. Puisqu’il doit renoncer à la mère, il délaisse aussi l’organe imaginaire avec lequel il espérait la faire jouir. Le phallus est alors échangé contre d’autres objets équivalents (pénis -= fèces = cadeaux = ...). Cette série commutative, qualifiée par Freud d’« équation symbolique », est constituée des objets divers qui ont pour fonction, à la manière d’un leurre, d’entretenir le désir sexuel de l’enfant tout en lui permettant d’écarter l’éventualité dangereuse de jouir de la mère. Remarquons encore que la valeur d’objet échangeable de l’organe mâle dans son statut imaginaire (phallus imaginaire) se repère notamment dans cette troisième issue du complexe de castration féminin qui a été caractérisée dans le chapitre précédent comme étant la substitution, à l’envie du pénis, de l’envie de procréer : le phallus imaginaire est remplacé symboliquement par un enfant.
Le phallus est l’étalon symbolique
Mais le phallus est beaucoup plus qu’un terme parmi d’autres dans une série commutative ; il est lui-même la condition qui assure l’existence de la série et rend possible que des objets hétérogènes dans la vie soient des objets équivalents dans l’ordre du désir humain. Autrement dit, l’épreuve de la castration est si cruciale dans la constitution de la sexualité humaine que l’objet central imaginaire autour duquel s’organise la castration — phallus imaginaire — marquera de son empreinte toutes les autres épreuves érogènes, quel que soit le lieu du corps concerné. Le sevrage par exemple ou le contrôle du sphincter anal, épreuves que l’enfant traverse et qui sont à l’origine du désir oral ou du désir anal, reproduiront le même schéma que celui de l’expérience de la castration. Dans cette perspective, les objets perdus — le sein que l’enfant perd ou les fèces qui se détachent — prennent eux aussi valeur de phallus imaginaire. Du coup, le phallus imaginaire lui-même cesse d’être imaginaire, s’exclut de la série, et devient Y étalon symbolique qui rendra possible que des objets quelconques soient sexuellement équivalents, c’est-à-dire référés tous à la castration.
Si le phallus peut s’exclure de la série commutative et constituer son réfèrent invariable, c’est parce qu’il demeure la trace de cet événement majeur qu’est la castration, c’est-à-dire l’acceptation par tout être humain de la limite imposée à la jouissance à l’égard de la mère. Le phallus symbolique signifie et rappelle que tout désir chez l’homme est un désir sexuel, c’est-à-dire non pas un désir génital, mais un désir aussi insatisfait que le désir incestueux auquel l’être humain a dû renoncer. Affirmer avec Lacan que le phallus est le signifiant du désir, c’est rappeler que toutes les épreuves érogènes de la vie infantile et adulte, tous les désirs humains (désir oral, anal, visuel, etc.) resteront marqués par l’expérience cruciale d’avoir dû renoncer à la jouissance de la mère et accepter l’insatisfaction du désir. Dire que le phallus est le signifiant du désir équivaut à dire que tout désir est sexuel, et que tout désir est finalement insatisfait. Insistons encore une fois pour souligner que, dans le champ de la psychanalyse, les termes de « sexuel » ou de « sexualité » ne doivent pas être confondus avec l’érotisme génital mais référés à ce fait essentiel de la vie libidinale : les satisfactions sont toujours insuffisantes eu égard au mythe de la jouissance incestueuse. Le signifiant phallique est la limite qui sépare le monde de la sexualité toujours insatisfaite du monde de la jouissance supposée absolue.
Il existe encore une troisième acception du phallus symbolique, mais elle est si directement impliquée dans la théorie lacanienne de la castration que nous devons au préalable en rassembler les points essentiels. Rappelons d’abord que nous avons distingué le pénis réel du phallus imaginaire et ce dernier du phallus symbolique dans ses deux statuts, d’être un objet substituable parmi d’autres et d’être, hors de ces objets, le réfèrent qui assure l’opération même de leur substitution.
Le phallus est le signifiant de la loi
Dans la conception lacanienne, la castration ne se définit pas seulement par la menace provoquant l’angoisse du garçon, ni par le constat d’un manque à l’origine de l’envie du pénis de la fille ; elle se définit fondamentalement par la séparation entre la mère et l’enfant. D’après Lacan, la castration est la coupure produite par un acte qui tranche et dissocie le lien imaginaire et narcissique entre la mère et l’enfant. Comme nous l’avons vu, la mère en tant que femme met son enfant en place de phallus imaginaire et l’enfant à son tour s’identifie à cette place pour combler le désir maternel. Le désir de la mère comme celui de toute femme est d’avoir le phallus. L’enfant s’identifie alors comme étant lui-même ce phallus ; le même phallus que la mère désire depuis qu’elle est entrée dans l’Œdipe. Aussi l’enfant se loge-t-il dans la partie manquante du désir insatisfait de l’Autre maternel. Il s’établit ainsi un rapport imaginaire consolidé entre une mère qui croit avoir le phallus, et l’enfant qui croit l’être. L’acte castrateur porte alors, non pas exclusivement sur l’enfant, comme on aurait pu l’énoncer avec Freud, mais sur le lien mère-enfant. L’agent de cette opération de coupure est en général le père qui représente la loi de l’interdit de l’inceste. En rappelant à la mère qu’elle ne peut pas réintégrer l’enfant dans son ventre, et en rappelant à l’enfant qu’il ne peut pas posséder sa mère, le père châtre la mère de toute prétention d’avoir le phallus et châtre en même temps l’enfant de toute prétention à être pour la mère le phallus. La parole paternelle qui incarne la loi symbolique accomplit donc une double castration : châtrer l’Autre maternel, d’avoir le phallus, et châtrer l’enfant, d’être le phallus.
Afin de mieux souligner l’écart de la théorie lacanienne de la castration et du phallus par rapport aux thèses freudiennes, remarquons chez Lacan :
• que la castration n’est pas tant une menace ou une envie mais un acte de coupure ;
• que cet acte porte sur un lien plutôt que sur une personne ;
• que cet acte vise un objet, le phallus imaginaire, objet désiré par la mère auquel l’enfant s’identifie ;
• que l’acte de castration, même assumé par le père, n’est pas en réalité le fait d’une personne physique mais l’opération symbolique de la parole paternelle. L’acte de la castration est l’œuvre de la loi à laquelle le père comme sujet est lui-même inévitablement soumis.
Mère, père, enfant sont tous assujettis à l’ordre symbolique qui assigne à chacun sa place définie et impose une limite à leur jouissance. Selon Lacan, l’agent de la castration est l’effectuation sous toutes ses variantes de cette loi impersonnelle, structurée comme un langage et foncièrement inconsciente. Une épreuve à traverser, un obstacle à franchir, une décision à prendre, un examen à passer, etc., sont tous des enjeux de la vie quotidienne qui réactualisent, à l’insu du sujet et au prix d’une perte, la force séparatrice d’une limite symbolique. On comprend dès lors le sens de la formule lacanienne : la castration est symbolique et son objet, imaginaire. C’est-à-dire qu’elle est la loi brisant l’illusion de chaque humain de se croire possesseur ou identifié à une toute-puissance imaginaire.
À présent nous pouvons concevoir la troisième acception du phallus symbolique en tant qu’assimilé par Lacan à la loi elle-même dans son pouvoir interdicteur de l’inceste et séparateur du lien mère-enfant. Nous nous trouvons donc devant un paradoxe singulier : le même phallus en tant qu’imaginaire est l'objet visé par la castration et en tant que symbolique est la coupure qu’opère la castration. La difficulté pour dégager clairement la théorie lacanienne du phallus provient précisément de ces multiples fonctions incarnées par le phallus. Le pénis réel, parce qu’investi, n’existe que comme phallus imaginaire ; le phallus imaginaire à son tour, parce qu’échangeable, n’existe que comme phallus symbolique ; et le phallus symbolique enfin, parce que signifiant du désir, se confond avec la loi séparatrice de la castration.
Extraits des œuvres S. Freud et de J. Lacan sur le Phallus
Freud
Le phallus est un objet détachable et substituable
Le pénis est alors reconnu comme quelque chose que l’on peut séparer du corps et est identifié comme analogue de l’excrément qui était la première pièce de substance corporelle à laquelle on a dû renoncer 1 (1917).
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... ce n’est pas seulement dans les organes génitaux [que l’enfant] place la source du plaisir qu’il attend, mais d’autres parties du corps prétendent chez lui à la même sensibilité, fournissent des sensations de plaisir analogues et peuvent ainsi jouer le rôle d’organes génitaux 2 (1917).
Lacan
Le phallus est un étalon symbolique
Le phallus dans la doctrine freudienne n’est pas un fantasme, s’il faut entendre par là un effet imaginaire. Il n’est pas non plus comme tel un objet (partiel, interne, bon, mauvais, etc.) pour autant que ce terme tend à apprécier la réalité intéressée dans une relation. Il est encore bien moins l’organe, pénis ou clitoris, qu’il symbolise (...). Car le phallus est un signifiant (...), le signifiant destiné à désigner dans leur ensemble les effets de signifié 3.
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Le phallus est le signifiant du désir
Et d’abord pourquoi parler de phallus, non de pénis ? C’est qu’il ne s’agit pas d’une forme ou d’une image ou d’un fantasme, mais d’un signifiant, le signifiant du désir 4.
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Ce qu’il faut reconnaître, c’est la fonction du phallus, non comme objet, mais comme signifiant du désir, dans tous ses avatars 5.
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Le phallus symbolique équivaut à la loi
La métaphore paternelle agit en soi pour autant que la primauté du phallus est instaurée dans l’ordre de la culture 6.
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L’enfant est le phallus imaginaire du désir de la mère
Dans la relation primordiale à la mère [l’enfant] fait l’expérience de ce qui manque à celle-ci : le phallus. Le voici qui s’engage pour satisfaire [chez elle] ce désir impossible à combler dans une dialectique de leurre, par exemple dans des activités de séduction toutes ordonnées autour du phallus (symbolique) présent-absent 7.
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Dans un premier temps, l’enfant est en relation avec le désir de la mère, il est désir de désir. L’objet de ce désir est le phallus, objet métonymique essentiellement en ceci qu’il va circuler partout dans le signifié : c’est dans la mère que la question du phallus est posée et que l’enfant doit
1 5 x 8
1 y reperer .
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Si le désir de la mère est le phallus, l’enfant veut être le phallus pour le satisfaire 9.
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L’enfant est châtré d’« être le phallus »
... la solution du problème de la castration ne tient pas dans le dilemme : l’avoir ou ne pas l’avoir ; le sujet doit d’abord reconnaître qu’il ne l’est pas. C’est seulement à partir de là que, homme ou femme, il pourra normaliser sa position naturelle 10.
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Si l’enfant est châtré d’« être le phallus », alors il peut avoir le phallus sous la forme de l’échange symbolique
En effet le phallus a une fonction d’équivalence dans le rapport à l’objet : c’est en proportion d’un certain renoncement au phallus que le sujet entre en possession de la pluralité des objets qui caractérise le monde humain 11.
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La castration est symbolique, son objet imaginaire
La castration, pour autant qu’on la trouve dans la genèse d’une névrose, n’est jamais réelle mais symbolique et porte sur un objet imaginaire 12.
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Le phallus imaginaire est une image en négatif, un trou dans l’image de l’autre
... Le phallus, soit l’image du pénis, est négativé à sa place dans l’image spéculaire [de l’autre] 13.
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Références des Extraits cités
1. « Sur les transpositions de pulsions plus particulièrement dans l’éro-tisme anal », in La Vie sexuelle, P.U.F., 1969, p. 112.
2. Introduction à la psychanalyse, Payot, 1981, p. 193-194.
3. « La signification du phallus », in Ecrits, Seuil, 1966, p. 690.
4. Les Formations de l’inconscient, compte rendu par J.-B. Pontalis, in Bulletin de psychologie, 1958, p. 252.
5. Ibid., p. 256.
6. Ibid., in Bulletin de psychologie, 1958, p. 185.
7. La Relation d’objet et les structures freudiennes, compte rendu par J.-B. Pontalis, in Bulletin de psychologie, 1956, p. 743.
8. Les Formations de l’inconscient, compte rendu par J.-B. Pontalis, in Bulletin de psychologie, 1958, p. 181.
9. « La signification du phallus », loc. cit., p. 693.
10. Les Formations de l’inconscient, in Bulletin de psychologie, 1958, p. 256.
11. Le Désir et son interprétation, compte rendu par J.-B. Pontalis, in Bulletin de psychologie, 1959, p. 334.
12. Les Formations de l’inconscient, in Bulletin de psychologie, 1957, p. 852.
13. « Subversion du sujet et dialectique du désir », in Ecrits, p. 822.
Choix bibliographique sur le Phallus
Freud, S.,
1923 « L’organisation génitale infantile », in La Vie sexuelle, P.U.F., 1969, p. 113-116.
1938 Abrégé de psychanalyse, P.U.F., 1949, p. 15. Lacan, J.,
La Relation d’objet et les structures freudiennes (séminaire inédit), leçons de décembre 1956, mars 1957, 19 et 26 juin 1957.
Les Formations de l’inconscient (séminaire inédit), leçons de mars, avril, mai et juin 1958.
Le Désir et son interprétation (séminaire inédit), leçons d’avril, mai, juin et juillet 1959.
Écrits, Seuil, 1966, p. 522, 555-556, 565-566, 608, 632-633, 683, 685-695, 715, 732, 793-827.
BONNET, G., « La logique phallique », in Psychanalyse à l’Université, 1980, vol. 5, n° 20, p. 621.
CONTÉ, C., et SAFOUAN, M., article « Phallus », in Ency-clopaedia Universalis, vol. XII, p. 914-915.
FENICHEL, O., « The symbolic équation : Girl = Phallus », in Psychoanalytic Quarterly, 1949, XX, vol.
3, p. 303-324.
LECLAIRE, S., Démasquer le réel, Seuil, 1971, p. 45-53.
NASIO, J.-D., « Métaphore et phallus », in Démasquer le réel, op. cit., p. 101-117.
TAILLANDIER, G., « Le phallus : une note historique », in
Esquisses psychanalytiques, printemps 1988, n° 9, p. 199.
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HUMOUR
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Au café de la Grande Bise (un fort vent du nord qui souffle en Lorraine...), le patron raconte que sa nièce a du remplir des formulaires pour l'école de sa fille où les cases "père" et "mère" ont été remplacées par "parent 1" et "parent 2".
"Vous vous rendez compte ! où est-ce que l'on va comme ça ?" s"exclame-t-il.
L'Antoine, qui finit de rouler sa clope avant d'aller la fumer dehors, ajoute sur un ton sans appel : "Quel pays ! Parent un, parent deux ? Part en couille, oui !"
PIEM

LE PARISIEN... le journal ...

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